
Bilan d’infertilité du couple
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Quand faut-il le réaliser ?
Il était classiquement admis qu’un bilan d’infertilité n’était indiqué qu’après un délai de 18 mois à 2 ans de rapports réguliers sans contraception.
En réalité, 80% des couples auront conçu spontanément au bout de 6 mois et il est désormais conseillé de consulter en l’absence de grossesse au bout d’un an. Ce délai est cependant à moduler et une exploration plus rapide sera nécessaire si la femme a plus de 35 ans ou en présence de facteurs de risque d’infertilité (règles irrégulières, infection génitale, anomalie de descente des testicules, traumatisme testiculaire…)
Quels examens réaliser en 1ère intention ?
L’exploration d’un couple infertile doit être menée parallèlement chez les 2 partenaires.
Les examens complémentaires seront réalisés après interrogatoire du couple et examen clinique.
Bilan féminin
- Exploration de l’ovulation
- Courbe de température
Prise de la température tous les matins au réveil.
Un cycle ovulatoire normal se caractérise par une augmentation de la température de 0.3 à 0.5°C après l’ovulation qui se maintient au minimum 10 jours avant de rebaisser au moment des règles. Permet de déterminer si une ovulation a eu lieu et d’estimer sa qualité (plateau thermique normal ou raccourci). Examen à réaliser sur au moins 2 cycles. - Dosage de Progestérone
Secrétée par le corps jaune, elle augmente après l’ovulation.
Reflet plus précis de l’ovulation, souvent préférable à la courbe de température.
A réaliser en 2ème partie de cycle (J21-J23).
- Courbe de température
- Bilan hormonal
A réaliser en début de cycle (entre J2 et J4, 1er jour du cycle = 1er jour des règles).- – Marqueurs de la réserve ovarienne
Bilan à réaliser plus particulièrement en présence de signes d’appel (âge supérieur à 35 ans, cycles courts ou irréguliers, antécédents familiaux d’insuffisance ovarienne…).
Dosage de FSH et de l’Estradiol. Chaque femme a un capital ovarien différent qui correspond à un stock de follicules contenant les ovocytes. Celui-ci décroit de manière importante à partir de 35 ans voire plus précocement.
Des taux de FSH et d’Estradiol élevés sont des témoins d’une mauvaise réserve ovarienne. - – Autres dosages hormonaux (selon signes d’appel)
LH, Prolactine, TSH : notamment s’il existe des signes de dysovulation ou une aménorrhée.
Androgènes : Testostérone, SDHA, 17OH Progestérone, ∆4 Androstène-dione en présence de signes de masculinisation ou d’anomalies de l’ovulation.
- – Marqueurs de la réserve ovarienne
- Echographie pelvienne (au 2-3ème jour du cycle) :
Permet de préciser la taille, l’aspect des ovaires et d’évaluer le nombre de petits follicules présents dans chaque ovaire (compte des follicules antraux).
Permet d’évaluer l’utérus et de rechercher des anomalies (malformations, fibromes…). - Hystérographie
Examen radiologique réalisé en 1ère partie de cycle.
Injection d’un produit de contraste par le col utérin et visualisation de la cavité utérine (recherche de malformation, de polype, de fibrome…) et des trompes (vérification de la perméabilité, l’absence d’obstacles).
Bilan masculin
- Spermogramme et spermocytogramme
Après recueil au laboratoire, étude des différents paramètres du sperme (volume, pH, viscosité, numération,mobilité, vitalité, morphologie des spermatozoïdes).
Bilan du couple
- Bilan du couple
Test post-coïtal à réaliser au laboratoire juste avant l’ovulation avec prélèvement de glaire au niveau du col utérin. Il permet de vérifier la présence de spermatozoïdes dans la glaire et d’apprécier leur nombre et leur mobilité.
Examens pouvant être réalisés en seconde intention
Chez la femme
- Hystéroscopie : étude de la cavité utérine après introduction d’un endoscope. Examen pouvant être diagnostique (recherche de polypes, fibromes, adhérences, malformations…) ou thérapeutique (ablation de polypes, de fibromes, de cloison utérine…).
- Coelioscopie : visualisation de la cavité pelvienne afin de vérifier l’aspect des trompes, de l’utérus, la présence d’endométriose, des séquelles d’éventuelles infections.
Elle permet de s’assurer de la perméabilité des trompes en faisant passer un passer un produit coloré dans l’utérus à travers le col (épreuve au bleu). - IRM pelvienne : évaluation de l’étendue d’une éventuelle endométriose suspectée à l’échographie.
- Dosage de l’AMH (hormone anti-Müllerienne) : si une prise en charge en AMP est prévue. Son taux permet de prédire la réponse ovarienne à un traitement de stimulation.
Chez l’homme
- Recherche d’anticorps anti-spermatozoïdes : suspectés en cas de mise en évidence d’agglutinats de spermatozoïdes lors du spermogramme.
- Examen biochimique du sperme : dosage des marqueurs des glandes annexes génitales (prostate, vésicules séminales, épididyme). Peut être réalisé secondairement en cas de découverte d’une azoospermie (absence de spermatozoïdes) ou de diminution de volume du sperme afin de rechercher et de localiser un éventuel obstacle dans les voies génitales.
- Spermoculture : si suspicion d’infection du sperme. Examen à réaliser obligatoirement en cas de prise en charge en AMP.
- Test de Migration Survie (TMS) : si prise en charge en AMP. Test permettant de sélectionner les spermatozoïdes mobiles dans un prélèvement de sperme afin de choisir la technique d’AMP la plus adaptée en fonction du nombre obtenu.
- Bilan hormonal : si une anomalie du spermogramme ou de l’examen clinique a été constatée, un bilan hormonal pourra être réalisé (Testostérone, FSH, LH, Inhibine B) afin d’en déterminer l’origine.
- Echographie testiculaire et transrectale : en cas d’anomalie du spermogramme afin de rechercher une éventuelle obstruction uni ou bilatérale des voies génitales.
- Bilan génétique :
- Si prise en charge en AMP (FIV avec ICSI) : caryotype obligatoire (étude des chromosomes);
- Si anomalie du spermogramme constatée (diminution importante du nombre ou absence de spermatozoïdes) : recherche d’anomalies chromosomiques (caryotype, recherche de microdélétions du chromosome Y) ; si suspicion d’obstacle des voies génitales : recherche d’anomalie du gène CFTR (mucoviscidose).