Allergie aux acariens : limiter leur prolifération

Pour des sujets génétiquement prédisposés, l’exposition allergénique est un facteur de risque de sensibilisation et d’asthme. L’éviction des allergènes joue un rôle important dans le traitement de l’asthme allergique aux acariens. Le développement de nouvelles méthodes de détection des allergènes a permis l’identification des réservoirs d’acariens et l’évaluation des effets de l’éviction. Un test d’utilisation simple (Acarex test) peut vous permettre de savoir si votre poussière contient des allergènes d’acariens. En vente en Pharmacie, ce test vous permettra de mesurer la concentration d’allergènes acariens dans la poussière de votre matelas, moquette, tapis, sommier… et par conséquent orientera les mesures d’éviction. Aménagement de la maison
  • Localiser les chambres dans les parties non humides de la maison (jamais en sous-sol).
  • Sol lisse, facile à entretenir et à lessiver (carrelage, lino, parquet). Un revêtement de sol en moquette, s’il est infesté, pose surtout un problème chez les jeunes enfants qui jouent dessus.
  • Éviter et corriger les sources d’humidité favorisant à la fois le développement des acariens et des moisissures. L’hygrométrie (taux d’humidité dans l’air) ne doit pas dépasser 60%. Diminuer l’humidité relative en augmentant la ventilation (aérer et éventuellement ventiler mécaniquement). Toutes les pièces de la maison doivent être bien aérées tous les jours afin d’évacuer l’humidité produite lorsque vous respirez ou vous cuisinez. Pas trop de plantes vertes, ne pas sécher le linge dans la maison, pas d’humidificateurs ou de saturateurs sur les radiateurs.
  • Le chauffage : il faut éviter les différences de température qui favorisent la condensation. Le chauffage par air pulsé est déconseillé car il a tendance à disperser les poussières dans l’air. Les convecteurs électriques et le chauffage central sont bien adaptés. La température de la chambre doit être raisonnable (18 à 20°C).
  • Les placards : il est préférable que les réserves de linge et de vêtements ne soient pas dans les chambres.
  • Ménage régulier : enlever la poussière des surfaces avec un chiffon humide : passer l’aspirateur si possible muni d’un filtre Haute Efficacité pour les Particules Aériennes (HEPA) sur les sols, en particulier sous le lit. Le nombre des acariens n’est réduit que de 5 à 10 % après 2 aspirations à sec et 20% après 40 minutes d’aspiration. Un aspirateur avec filtre HEPA libère moins d’allergène qu’un aspirateur conventionnel. L’aspiration et l’humidification d’une moquette sont associés à une réduction considérable du nombre d’acariens.
Élimination des repères à acariens L’infestation d’une maison par les acariens est en relation avec la présence d’objets en textile et avec le degré d’humidité. Les allergènes des acariens sont portés par les particules fécales (de diamètre > 10 µm) et ne sont mesurables dans l’air que lors de perturbations. Les méthodes d’éviction concernent surtout la chambre à coucher.
  • Literie : changer les matelas anciens infestés (Acarex test +) et, quel que soit l’état du matelas, mettre une housse anti-acariens, changer la literie toutes les semaines. Lorsque les housses pour matelas, coussin, duvet sont la seule méthode d’éviction mise en place, aucune amélioration des scores cliniques et médicamenteux n’a pu être observée. Un matelas neuf est réinfecté en 2 mois, s’il repose sur un sommier infesté.
  • Sommiers : changer les sommiers infestés (sommiers tapissiers) par des sommiers métalliques ou à lattes.
  • Pièces de literie (couverture, couette, oreiller) : utiliser des matériaux synthétiques ; lavage à la température la plus haute possible tous les 3 mois ; laver les draps et les taies d’oreiller toutes les semaines au-dessus de 60°C.
  • Peluches : ne pas en multiplier le nombre ; les choisir pour que leur taille se prête à un lavage à la machine. Pour tuer les acariens se trouvant dans une peluche, il est aussi possible de la mettre pendant plusieurs heures dans un congélateur après l’avoir mise dans un sac plastique type sac alimentaire. Il ne faut surtout pas traiter les peluches avec les acaricides car les enfants portent souvent leur peluche à la bouche.
  • Tapis et moquettes : -ne rien faire si elles ne sont pas infestées (Acarest test négatif) mais réduire au strict minimum le nombre des tapis -acaricides (Acarosan poudre, Acardust, acide tannique) si l’infestation est modérée (Acarest test +) et vérifier tous les 6 mois -enlever la moquette et choisir une surface lisse si l’infestation est nette (Acarex test ++ ou +++)
  • Tentures : il faut éviter les tentures épaisses ou les doubles rideaux non lavables et préférer les voilages synthétiques.
  • Murs : la peinture représente le revêtement idéal car les acariens ne peuvent s’y fixer et s’y développer. Les papiers peints ne posent pas de problèmes s’ils sont lessivables. En revanche, il faut éviter les tissus muraux et les papiers peints recouverts de tissus : toiles japonaises par exemple.


mai 2012

Les tests de diagnostic de la grossesse

Qu’est-ce que l’hormone HCG et quel est son rôle?

L’hormone HCG (hormone gonadotrophique chorionique), aussi appelée improprement béta-HCG, est secrétée uniquement chez la femme enceinte dès le début du développement de l’embryon aux environs du neuvième jour de la grossesse.

Elle est sécrétée au moment de la nidation, c’est à dire au moment où l’embryon se fixe dans la paroi utérine, par ce qui deviendra le placenta. Son rôle est de maintenir le corps jaune, qui est une petite formation à l’intérieur de l’ovule, dont le rôle est de sécréter la progestérone elle-même nécessaire à la nidation.

En clair, pour que l’ovule se fixe et que l’embryon se développe, l’organisme a besoin de la progestérone, laquelle nécessite le corps jaune, lui même tributaire de l’hormone HCG. Son rôle dans la grossesse est donc fondamental et c’est cette hormone qui est recherchée lors d’un test de grossesse. Les tests de grossesse peuvent se pratiquer dans l’urine ou dans le sang.


L’évolution du taux d’HCG au cours de la grossesse

Le taux de cette hormone augmente progressivement au cours des huit premières semaines de grossesse pour atteindre son taux maximum entre la 7ème et la 12ème semaine puis diminue progressivement jusqu’à la fin de la grossesse.

La sécrétion d’HCG est variable d’une grossesse à l’autre ; elle est augmentée avec des jumeaux.



Le dosage sanguin de l’hormone HCG au laboratoire

Ce dosage est remboursé par la Sécurité sociale sur prescription d’un médecin mais vous avez la possibilité de réaliser ce test sans ordonnance : il vous suffit de vous présenter directement au laboratoire pour voir avec votre biologiste si la réalisation du test a un intérêt dans les conditions et au moment demandé. Dans ce cas, l’examen ne sera pas remboursé par la caisse d’assurance maladie (tarif au 01.06.2021 = 10.53 € y compris la prise de sang).

La prise de sang pour un dosage d’HCG peut se faire à tout moment de la journée (éviter cependant les heures proches de la fermeture du laboratoire).

Le dosage de l’HCG dans le sang permet de détecter une grossesse plus précocement qu’un test urinaire (de quelques jours) et il est plus fiable. L’HCG est détectable dans le sang maternel dès le 9ème jour qui suit l’ovulation si l’œuf fécondé s’implante dans l’utérus.

Un dosage sanguin de l’hormone HCG permet de mesurer précisément la quantité de cette hormone qui permet ensuite de suivre l’évolution de la grossesse et d’estimer assez grossièrement la date du début de la grossesse. Le taux plasmatique de l’HCG double toutes les 48 heures en début de grossesse ce qui permet de suivre son bon déroulement.

A contrario, la diminution du taux n’est pas d’un bon pronostic pour l’évolution de la grossesse.
  • Test Négatif : < 3 UI/L   (l’absence d’HCG décelable permet d’exclure une grossesse en cours sauf si celle-ci date de moins de 10 jours)
  • Test Positif : > 3 UI/L
Lorsque le taux se situe entre 3 et 10 UI/L, il est préférable de refaire le test quelques jours après ce premier examen afin de confirmer le diagnostic de grossesse.

Les tests urinaires

Les tests urinaires sont remboursés par la Sécurité Sociale s’ils sont prescrits par un médecin et si l’analyse est réalisée dans un laboratoire de biologie médicale (ce qui n’est pas le cas pour les tests vendus en pharmacie). Ils sont moins souvent prescrits que les tests sanguins car moins fiables.

Vous avez là aussi, la possibilité de réaliser ce test sans ordonnance mais il ne sera pas remboursé (tarif au 01.06.2021 = 6,75 €). Pour cela, il vous suffit de vous présenter directement au laboratoire pour voir avec votre biologiste si la réalisation du test a un intérêt dans les conditions et au moment demandé et si le dosage sanguin ne serait pas plus indiqué.

Les conditions de réalisation de l’examen sont les suivantes : Apporter au laboratoire un flacon stérile sans acide borique (poudre blanche à l’intérieur du flacon). De préférence effectuer le test sur les premières urines du matin en buvant peu la veille.

Un test positif indique un certain niveau d’hormone HCG dans les urines et évoque une très forte probabilité de grossesse. La plupart du temps, ces tests se positivent 2 semaines après le début de la grossesse, c’est-à-dire au moment où devraient commencer les règles suivantes. Ils sont utilisables dès le jour présumé des règles, mais il est préférable d’attendre au moins deux à trois jours après cette date avant de réaliser le test.

Les tests ne sont pas équivalents en terme de sensibilité. Les plus rencontrés sont ceux qui peuvent détecter 40 à 50 UI (unité internationale) d’hormones par litre (UI/L) mais on trouve encore des tests qui ne détectent que 100 UI/L. Les tests précoces (2 à  3 jours avant la date présumée des règles) détectent un seuil de 25 UI/L.

Le test utilisé au laboratoire a une sensibilité de 25 UI/L.

Limites des tests urinaires

Il existe certaines situations où un test urinaire de grossesse est positif alors qu’il n’y a pas de grossesse en cours ou bien le contraire (test négatif alors qu’une grossesse est en cours). On parle alors de faux positifs et de faux négatifs.

Qu’est ce qu’un faux positif ?

Lorsque le test indique que vous êtes enceinte alors que vous ne l’êtes pas, il s’agit d’un faux positif.

Aujourd’hui cette situation est plus rare que par le passé (auparavant, les tests étaient moins spécifiques et pouvaient détecter par erreur d’autres hormones que l’HCG).

Un faux positif peut être lié par exemple :
  • à la prise de médicaments qui contiennent de l’hormone HCG qui est détectée par le test (dans le cas des traitements en relation avec une hypofertilité);
  • à un avortement spontané.
Qu’est ce qu’un faux négatif ?

Lorsque le test indique que vous n’êtes pas enceinte alors que vous l’êtes, il s’agit d’un faux négatif.

Un faux négatif peut être lié par exemple :
  • au décalage d’une ovulation qui se serait produite en fin de cycle;
  • à la réalisation du test de manière trop précoce alors que les taux d’hormones sont encore trop bas.


Le délai de rendu des résultats et les conditions de retrait du compte-rendu au laboratoire

Les résultats sont disponibles, en général, en fin de journée.

Le biologiste ou la secrétaire médicale vous précisera que le résultat ne pourra pas être remis à un tiers ou ne pourra pas être communiqué par téléphone sans l’indication du code identifiant qui vous aura été donné lors de l’enregistrement de votre dossier.

mise à jour juin 2021