Diarrhée chez les nourrissons et les petits enfants : comment éviter la déshydratation

La diarrhée aigüe est une pathologie fréquente, source de nombreuses consultations et hospitalisations. Elle est définie comme une modification brutale du transit, avec des selles molles ou liquides émises plus de 3 fois par 24h. Les vomissements, la fièvre et les douleurs abdominales accompagnent souvent la diarrhée dans le tableau dit de « gastro-entérite ». L’origine est le plus souvent virale, avec le Rotavirus au premier plan chez le nourrisson et le jeune enfant. Chez les nourrissons et les jeunes enfants, elle peut conduire à une déshydratation, qui en constitue le principal danger.

Que faire si votre enfant a la diarrhée ?
 
  • Soluté de réhydratation oral (SRO):
C’est le traitement principal que prescrira votre médecin généraliste. Le sachet est à reconstituer dans 200 ml d’eau et à proposer à l’enfant à volonté́, plusieurs fois par heure selon sa soif. En cas de vomissements, il est préférable donner la solution bien fraiche et en petites gorgées. Les SRO bien utilisée sont capables de traiter une déshydratation même sévère et de corriger les troubles électrolytiques. Ils sont disponibles en pharmacie et remboursés par l’Assurance maladie sur prescription jusqu’aux cinq ans de l’enfant. Le grand enfant est moins à risque de déshydratation et de troubles électrolytiques et, sauf diarrhée majeure, l’augmentation simple des boissons peut suffire.
  • Alimentation :
Aucun régime n’a fait la preuve d’une efficacité́ sur l’évolution de la diarrhée de l’enfant. Proposez à votre enfant de manger régulièrement, des aliments qu’il apprécie particulièrement en limitant les aliments trop gras et trop riches en fibres. Si vous allaitez, l’allaitement maternel est poursuivi sans interruption. En cas d’allaitement artificiel, l’alimentation doit être reprise si elle a été́ suspendue, quel que soit l’âge, au bout de 4-6 heures, avec le lait habituel en cas de diarrhées banales. Si les diarrhées sont sévères ou prolongées (>7j), une préparation sans lactose peut être utile. Les sodas ne contiennent pas les bonnes quantités d’eau, de sels minéraux  et de sucres, ils doivent être évités chez le nourrisson et l’enfant.
  • Surveiller votre enfant jusqu’à la fin de la diarrhée :
Prenez sa température, comptez le nombre de selles, de vomissements et de biberons bus, soyez attentif à son comportement.  Et en prévention, n’oubliez pas de vous laver soigneusement les mains avant et après vous être occupé de votre enfant.

Dans quel cas devez-vous consulter  votre médecin ?

De façon non spécifique, surtout chez le nourrisson, une infection extradigestive peut être accompagnée de diarrhée et vomissements : otite, méningite, infection urinaire. Un examen clinique complet doit donc être réalisé. De plus le risque de déshydratation est majeur chez les enfants de moins de 6 mois et une hospitalisation est parfois nécessaire. Les enfants ayant des pathologies chroniques à risque de déséquilibre (déficit immunitaires, immunodépression, cancer, dénutrition, maladies inflammatoires de l’intestin…) sont également plus à risque de diarrhées sévères et doivent consulter un médecin. En dehors de ces cas, d’autres motifs rendent une consultation nécessaire : si votre enfant vomit, si le nombre de selles ne diminue pas, s’il refuse de boire et de manger, s’il a une température supérieure à 38,5°C, s’il est très fatigué ou qu’il a les yeux cernés, creusés, si vous observez du sang dans les selles…

D’autres traitements sont-ils recommandés ?

Les recommandations actuelles ne conseillent pas l’utilisation d’anti-émétiques, ni d’antiseptiques intestinaux. Les médicaments anti-diarrhéiques sont à considérer comme des adjuvants aux conseils de surveillance et aux SRO. Ils peuvent réduire la durée de la diarrhée, le débit de selles (racécadotril), ou le nombre de selles (smectite). Les antibiotiques, ne sont pas un traitement de la gastroentérite aiguë dont ils ne changent en général pas l’évolution. Ils sont réservés au traitement des certaines bactéries pathogènes identifiées, seulement en cas de terrain fragile ou de tableau sévère.

Quoi qu’il en soit, le traitement majeur reste la réhydratation, la nutrition et la surveillance de l’évolution.


Information réalisée à partir des recommandations d’experts Groupe Francophone d’Hépatologie-Gastroentérologie et Nutrition Pédiatrique (09/2017), et des recommandations de l’INVS (2008). Le dépliant de l’INVS est disponible sur : https://www.santepubliquefrance.fr/docs/diarrhee-du-jeune-enfant-eviter-la-deshydratation  

mise à jour août 2019

La toxoplasmose de la femme enceinte en 15 questions

1. Qu’est-ce que la toxoplasmose ?

C’est une maladie due à un parasite appelé Toxoplasma gondii très répandu dans la nature. Lorsque l’on se contamine, la plupart du temps on ne présente aucun signe. Le parasite va rester toute la vie à l’intérieur de l’organisme de façon totalement inapparente et va protéger la personne contre une nouvelle infection.

La sérologie de la toxoplasmose permet de savoir si l’on a été contaminé.

Pour une femme enceinte ou désireuse d’avoir un enfant, il est très important de connaître le résultat de sa sérologie toxoplasmique car une toxoplasmose contractée pendant la grossesse peut être dangereuse pour le fœtus :

  • Une sérologie positive avant la grossesse veut dire qu’elle est protégée, elle n’a donc aucun risque d’attraper la toxoplasmose pendant sa grossesse.
  • Si la sérologie est négative, cela veut dire qu’elle est exposée au risque de toxoplasmose et que pendant sa grossesse elle devra faire des tests sérologiques tous les mois jusqu’à l’accouchement et observer des mesures d’hygiène alimentaire pour ne pas attraper la maladie.

En France, environ 62% des femmes enceintes ne sont pas protégées (leur sérologie est négative).

2. Comment attrape-t-on la toxoplasmose?

On peut attraper la toxoplasmose de plusieurs façons :

  • En mangeant des aliments contaminés par des parasites. On ne peut pas voir à l’œil nu si un aliment est infecté. Les aliments les plus « dangereux » sont :
    • les viandes mal cuites, surtout la viande de porc
    • les légumes et les fruits souillés par de la terre
  • En nettoyant la caisse d’un chat
  • En manipulant de la terre sans porter de gants
3. Comment savoir si je suis protégée contre la toxoplasmose ?

La seule façon de savoir si l’on a été contaminé, donc savoir si l’on est protégé contre une nouvelle infection, est de pratiquer un test sérologique. Cet examen est prescrit par un médecin et réalisé par tous les laboratoires d’analyses médicales.

4. Quand dois-je faire une sérologie de la toxoplasmose ?

En France, il est obligatoire de faire une sérologie de la toxoplasmose pour le certificat prénuptial et lors de la déclaration de grossesse. Une femme enceinte ayant une sérologie négative en début de grossesse devra la refaire tous les mois jusqu’à l’accouchement puis  un mois après l’accouchement. En pratique, il est recommandé de réaliser cette sérologie avant d’être enceinte dès que l’on envisage d’avoir un bébé.

5. Comment faire pour ne pas attraper la toxoplasmose ?

Une femme enceinte dont la sérologie de la toxoplasmose est négative doit impérativement observer les mesures suivantes :

  • Ne manger que la viande bien cuite
  • Bien laver les légumes et les fruits qui ont été en contact avec de la terre
  • Bien se laver les mains après avoir été en contact avec de la terre, après avoir manipulé de la viande crue et avant de passer à table
  • Ne pas manipuler la litière des chats
  • Porter des gants pour jardiner
  • Ne pas manger les charcuteries, les viandes fumées, les viandes salées car ces procédés ne détruisent pas les parasites.
6. Faut-il se séparer de son chat ?

Il n’est pas indispensable de se séparer de son chat durant la grossesse lorsque l’on n’est pas protégée contre la toxoplasmose. Il faut laisser une autre personne s’occuper du changement et du nettoyage de la caisse. Si cela n’est pas possible, il est recommandé de porter des gants et de bien se nettoyer les mains après avoir changé la litière.

7. Que faire si on se contamine pendant la grossesse ?

Le risque de passage du parasite de la mère au bébé et la gravité de l’atteinte du bébé dépend de l’âge de la grossesse au moment de la contamination. Plus la contamination a lieu tôt, plus le risque de passage est faible. Par contre, quand elle existe, la contamination du foetus, dans de très rares cas, peut être grave. A l’inverse, en fin de grossesse, la contamination du bébé est fréquente mais la plupart du temps la maladie ne donne pas de signes. En pratique, quand une toxoplasmose est diagnostiquée en cours de grossesse, le médecin prescrit habituellement de la spiramycine. Ce médicament est sans danger pour le fœtus.

En fonction de la date de contamination, on proposera à la future maman une amniocentèse qui permettra de voir si le bébé est contaminé (présence du parasite dans le liquide amniotique) et on suivra le développement du bébé grâce à l’échographie de morphologie fœtale.

  • Si l’amniocentèse est négative et l’échographie est normale, on poursuit la spiramycine jusqu’a l’accouchement.
  • Si l’amniocentèse est positive (présence du parasite dans le liquide amniotique) et l’échographie est normale, on arrête la spiramycine et on propose un traitement plus fort (le plus souvent adiazine + malocide) afin de permettre au bébé de lutter contre la maladie et d’éviter l’apparition de malformations.
  • Si l’amniocentèse est positive et l’échographie montre des lésions, on peut envisager une interruption médicale de grossesse.
8. Quel est le risque pour le bébé ?

Dans 70% des cas, toutes périodes de contamination confondues, il n’y a pas de passage de la maladie de la mère au bébé. Dans de rares cas la toxoplasmose peut provoquer une fausse couche ou des lésions au niveau du cerveau plus ou moins graves. On peut détecter ces anomalies avant la naissance grâce à l’échographie de morphologie fœtale. Parmi les bébés contaminés avant la naissance, seulement 1/4 développeront des signes cliniques qui se situent essentiellement au niveau de l’œil. Leurs conséquences sur la vision sont la plupart du temps extrêmement modérées, voire inexistantes. Nous n’avons pas observé d’enfant aveugle du fait d’une contamination toxoplasmique.

9. Faut-il penser à une interruption de grossesse si on se contamine pendant la grossesse ?

Cette éventualité est extrêmement rare (1% des cas).On en proposera aux parents une interruption médicale de grossesse uniquement si l’échographie révèle des anomalies chez le bébé. Cette intervention peut se faire à n’importe quel moment de la grossesse.

10. Peut-on transmettre la toxoplasmose à son entourage ?

Non, cela n’est pas possible. Une femme enceinte qui contracte la toxoplasmose ne fait courir aucun risque ni à ses enfants et ni à son entourage. De même, une femme enceinte ne court aucun risque si une personne de son entourage est contaminée. La seule façon d’attraper la toxoplasmose est de consommer des aliments contaminés par le parasite.

11. Que se passe t-il à la naissance si une femme s’est contaminée pendant sa grossesse ?

Dès l’accouchement, la mère arrête le traitement qui lui a été prescrit. Le bébé va bénéficier d’un examen clinique classique ainsi que d’un fond d’œil à la recherche de lésions de la rétine. Une échographie transfontanellaire pour rechercher des anomalies au niveau du cerveau sera également réalisée. Une prise de sang sera effectuée pour pratiquer des examens sérologiques. Au terme de ce bilan, deux situations sont possibles :

  • Il y avait du toxoplasme dans le liquide amniotique avant l’accouchement et/ou les examens pratiqués à la naissance ont montré une contamination de l’enfant. Dans ce cas, l’enfant est traité pendant un an et suivi régulièrement sur le plan clinique et ophtalmologique (examens du fond d’œil répétés).
  • L’amniocentèse était négative (elle n’a pas montré de toxoplasme dans le liquide amniotique) et les examens pratiqués à la naissance ne montrent pas de trace de la maladie, l’enfant ne reçoit aucun traitement. Mais pour être sûr qu’il ne soit pas contaminé on suivra ses sérologies pendant un an. Cette surveillance est importante car elle permettra de s’assurer que tous les anticorps que la mère a transmis au bébé sont bien éliminés dans la 1ère année de vie. Elle permet également de vérifier que le bébé ne sécrète pas lui même des anticorps. Chez l’enfant non contaminé, les anticorps observés à la naissance sont tous d’origine maternelle et disparaissent en moins d’un an. La constatation d’une sérologie négative chez un enfant d’un an permet d’écarter avec certitude une toxoplasmose congénitale.
12. Que va devenir un enfant qui a été infecté avant sa naissance ?

Seul un quart va présenter des signes cliniques, essentiellement au niveau des yeux. Le toxoplasme peut provoquer des lésions au niveau de la rétine (membrane située dans l’œil et qui reçoit la lumière). Les conséquences de ces lésions sur la vision dépendent de leur taille et de leur localisation par rapport au centre de la rétine, région que l’on appelle la macula. Une lésion de grande taille située au centre de la rétine pourra provoquer l’apparition d’un « point noir » autour duquel l’enfant aura une vision tout à fait normale. Heureusement, cette situation est la moins fréquente. Il faut savoir que ces lésions de l’œil peuvent apparaître et rechuter pendant toute la vie et de façon imprévisible. C’est la raison pour laquelle nous conseillons un suivi ophtalmologique régulier.

13. Après une contamination toxoplasmique en cours de grossesse, que faire pendant la grossesse suivante ?

Rien. La contamination toxoplasmique a entraîné la fabrication d’anticorps. La mère est donc protégée et ne peut plus transmettre la maladie à son bébé au cours d’une autre grossesse.

14. Peut-on allaiter après avoir été contaminée par une toxoplasme pendant la grossesse ?

Oui, sans aucun problème, d’autant qu’à la naissance la mère cesse de prendre le traitement contre la toxoplasmose.

15. Existe-t-il un vaccin contre cette maladie ?

Non, actuellement nous ne disposons pas de vaccin contre la toxoplasmose.

Ses réponses ont été apportées par les médecins du laboratoire de parasitologie et pathologie exotique, du service de gynécologie obstétrique, du service d’ophtalmologie, du service de néonatologie et les pharmaciens de l’hôpital de la Croix Rousse à LYON.

mise à jour juillet 2019

La rage : questions réponses

Ces informations sont issues du site santé du Ministère des Affaires sociales et de la Santé. Elles ont été mises en ligne le 31 octobre 2013.  
  • Qu’est-ce que la rage ?
La rage est une maladie virale constamment mortelle, qui touche les mammifères, notamment les chiens, les chats, les renards et les chauves-souris. Elle peut se transmettre à l’homme (voir la transmission ci-dessous).
  • La rage sévit-elle en France ?
La France est officiellement indemne de rage depuis 2008. Les rares cas observés chez l’animal dans notre pays concernent d’une part des chauves-souris, mais également des chiens et des chats, ou encore d’autres animaux infectés dans les pays où sévit la maladie, puis importés illégalement. Aucun cas de rage humaine autochtone (c’est-à-dire transmise par un animal non importé d’un pays dans lequel sévit la rage) n’a été observé en France métropolitaine depuis 1924. Toutefois, un cas de rage humaine survenu à la suite de la morsure d’un homme par une chauve-souris infectée, a été identifié en 2008 en Guyane. Les très rares cas signalés chez l’homme en France concernent des personnes qui ont été mordues à l’étranger, en zone où sévit la maladie.
  • Qui peut transmettre la rage ?
Le virus de la rage se transmet d’un mammifère, généralement carnivore (chien, chat, renard) infecté à un autre animal ou à l’homme. Il n’y a pas de transmission par les oiseaux, les reptiles, les poissons, les insectes, etc……..
  • L’homme peut-il transmettre la rage ?
La transmission inter humaine de rage demeure exceptionnelle : de très rares cas ont été observés à la suite d’une greffe d’organe ou de tissu (cornée) prélevés chez un sujet décédé de rage non connue lors du prélèvement.
  • Comment le virus se transmet-il ?
Le virus est transmis à l’homme par la salive d’un animal atteint de rage : soit lors d’une morsure ; soit lors d’une griffure ou d’un léchage sur une blessure, une lésion cutanée récente ou une muqueuse. Le virus ne traverse pas la peau saine. Il est important de savoir que la salive de l’animal atteint contient du virus rabique une semaine avant l’apparition des signes de la maladie.
  • Est-ce que je peux attraper la rage par l’intermédiaire d’un objet léché par un animal infecté par le virus ?
Aucun cas de transmission indirecte n’a été observé à ce jour.
  • Quels sont les signes de la maladie chez l’homme ?
Les signes sont très variables. Il s’agit d’une encéphalite, c’est à dire une infection du cerveau, qui peut se présenter sous deux formes : -une modification du comportement -des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma -plus rarement des troubles moteurs (engourdissement d’un membre, paralysie) ou des difficultés pour parler.
  • Combien de temps s’écoule-t-il entre la morsure « contaminante » et l’apparition de la maladie chez l’homme ?
L’incubation chez l’homme est de durée variable, en moyenne de 30 à 45 jours. On a observé des cas avec une incubation plus courte chez des personnes qui avaient été massivement contaminées lors de morsures multiples au visage ou au cuir chevelu, ou inversement très longue.
  • La maladie est-elle mortelle chez l’homme ?
La rage est mortelle dans 100% des cas et le décès survient en quelques jours après le début des signes cliniques.
  • J’ai été mordu (ou victime d’une griffure/léchage sur peau lésée) par un animal, que dois-je faire ?
Mesures d’hygiène à prendre très rapidement : Il faut nettoyer soigneusement la plaie à l’eau et au savon, puis rincer abondamment, et appliquer une solution antiseptique. Il faut ensuite consulter un médecin qui vérifiera votre vaccination contre le tétanos (revaccination si besoin) et pourra prescrire une antibiothérapie. Il décidera de vous adresser à un centre antirabique si nécessaire. Autres mesures : Si le propriétaire de l’animal est identifié, cet animal doit être mis sous surveillance vétérinaire (15 jours). Si l’animal meurt, le cadavre est adressé à la Direction des services vétérinaires (DSV) qui l’envoie pour diagnostic de la rage à un laboratoire agréé. Si l’animal ne peut être identifié : la personne victime d’une morsure (ou griffure/léchage sur peau lésée) doit se mettre en rapport avec un centre antirabique.
  • En quoi consiste la vaccination post-exposition ?
La vaccination post-exposition est décidée par le centre antirabique, lorsqu’une personne a été mordue ou griffée par un animal pour lequel la transmission du virus est possible, au regard de la situation du lieu de morsure. Elle consiste en plusieurs injections intramusculaires réparties sur un mois. Elle est bien tolérée. Elle doit être effectuée le plus rapidement possible après l’exposition et est parfois associée à une injection d’anticorps antirabique assurant une protection immédiate mais de courte durée. Ce traitement préventif de la rage humaine, administré après le contact avec l’animal porteur, est très efficace et prévient l’apparition de la maladie dès lors qu’il est administré avant l’apparition des symptômes.
  • Quels sont les pays où la rage sévit ?
La rage sévit dans de nombreux pays (Asie, Afrique dont le Maghreb, Europe Centrale, Moyen-Orient, Amérique du Sud, …). Dans ces zones, les voyageurs doivent éviter les contacts avec tous les animaux domestiques et sauvages (une attention particulière devra être portée aux enfants qui entrent fréquemment en contact avec les animaux).
  • Doit-on se faire vacciner préventivement lorsque l’on se rend en voyage dans ces pays ?
L’intérêt de la vaccination préventive doit être évalué avec un médecin en fonction de la nature et des conditions du séjour : un séjour prolongé, loin d’un centre médical équipé, est un argument en faveur de la vaccination. Une attention particulière doit être portée aux jeunes enfants, dès l’âge de la marche, qui sont les victimes les plus fréquentes dans les pays où la rage sévit.

octobre 2013

Comment éviter les intoxications au monoxyde de carbone ? (mise à jour juillet 2020)


Lorsque les températures baissent, les risques d’intoxications au monoxyde de carbone augmentent mais des mesures préventives simples permettent de les éviter.

À l’approche de l’hiver, la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises et la Direction générale de la santé, l’Institut National de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) souhaitent rappeler les mesures simples à respecter pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone responsables d’une centaine de décès, chaque année. Un dossier thématique a ainsi été publiée sur le site santepubliquefrance.fr (juin 2019) dont le contenu est reproduit ci-dessous.

Qu’est ce que le monoxyde de carbone (CO), comment se forme-t-il?

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz invisible, inodore, non irritant et donc non perceptible par la personne exposée. Il résulte d’une combustion incomplète du bois, de butane, de charbon, d’essence, de fuel, de gaz naturel, de pétrole ou de propane. Sa densité, proche de l’air, lui permet de diffuser rapidement pour former avec l’air un mélange très toxique pour l’homme.
Ce phénomène peut résulter :
  • d’une quantité insuffisante d’oxygène dans l’air (pièce calfeutrée, aération insuffisante, entrée d’air bouchée…)
  • de la présence d’impuretés dans les matières de combustion
  • d’une évacuation insuffisante des gaz de combustion (conduit mal raccordé, cheminée obstruée/mal ramonée…)
  • de l’utilisation prolongée ou inadaptée d’un appareil
  • d’un dysfonctionnement de l’appareil utilisé pour la combustion
Comment est-on exposé au monoxyde de carbone?
En milieu domestique, les principales sources de CO sont les chaudières, les appareils de cuisson (cuisinière, barbecue, brasero). Un moteur de véhicule dans un garage sans aération, un groupe électrogène dans un garage ou une cave peuvent également produire du CO.
En milieu professionnel, les principales sources de CO, en plus des précédentes, sont les outils à moteur thermique, les engins à gaz (chariots élévateurs), les fours etc.

Quels sont les signes d’une intoxication au CO?
Les signes sont très variés et peuvent évoluer dans le temps.
De nombreuses intoxications restent méconnues du fait de nombreuses formes peu symptomatiques. Les premiers symptômes et les plus fréquents sont des céphalées, des nausées/vomissements, une asthénie. Dans les formes plus graves, une perte de connaissance, des troubles neurologiques ou cardio-vasculaires pourront survenir avec un risque d’évolution vers un coma, puis la mort.
L’intoxication est souvent collective avec des symptômes variables d’une personne à l’autre dans des délais variables. La gravité de l’intoxication dépend de la concentration de CO dans l’air, de la durée d’exposition et du volume d’air inhalé. Une intoxication chronique est induite par de faibles concentrations inhalées sur des périodes de temps répétées. Une intoxication aiguë est consécutive à une exposition à de fortes concentrations de CO. Elle peut être foudroyante (quelques minutes) ou progressive sur quelques heures.
La prise en charge dès les premiers symptômes doit être rapide et peut justifier une hospitalisation spécialisée.

Pour éviter ces accidents, Respectez les recommandations suivantes :
  •     Avant l’hiver, faites impérativement entretenir vos appareils de chauffage et de production d’eau chaude à combustion par un professionnel qualifié, la réglementation l’oblige ;
  •     Faites ramoner les conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié, la réglementation l’oblige ;
  •     Ne vous chauffez jamais avec des appareils non destinés à cet usage (réchauds de camping, fours, brasero, barbecues, cuisinières, etc.) ;
  •     N’utilisez sous aucun prétexte un groupe électrogène dans un lieu fermé (maison, cave, garage…) : ils doivent impérativement être placés à l’extérieur des bâtiments ;
  •     N’utilisez jamais de façon prolongée un chauffage d’appoint à combustion ;
  •     Aérez quotidiennement au moins 10 minutes votre habitation et n’obstruez jamais les grilles de ventilation, même par temps froid.
En période de grand froid et d’intempéries, soyez particulièrement vigilant sur les conditions d’utilisation d’appareils de chauffage d’appoint ou de groupes électrogènes. Les organisateurs de rassemblements (réunion de famille, manifestations culturelles ou religieuses par exemple) doivent être tout particulièrement attentifs. Les épisodes d’intoxication en lien avec l’utilisation de panneaux-radiants à combustible gazeux sont fréquents et concernent chaque année plusieurs centaines de personnes.
En cas de soupçon d’intoxication, aérez immédiatement les locaux, arrêtez si possible les appareils à combustion, évacuez les locaux et appelez les secours en composant le 15, le 18 ou le 112.

La brochure « Les dangers du monoxyde de carbone » rappelle les conseils pour éviter les intoxications. Téléchargeable sur : www.santepubliquefrance.fr.  


octobre 2013

Cholestérol et triglycérides

  • Pourquoi différents types de cholestérol ?
Le cholestérol est une substance lipidique, constituant indispensable de nos membranes cellulaires et précurseur de certaines molécules essentielles au bon fonctionnement de notre métabolisme comme les hormones stéroidiennes (cortisol, oestrogènes, progestérone…), la vitamine D ou les acides biliaires…. On le retrouve essentiellement au niveau du foie, du cerveau et de la moelle épinière. Si une quantité suffisante de cholestérol est nécessaire pour le bon fonctionnement de l’organisme, un excès de cholestérol est en revanche néfaste, surtout s’il s’associe à d’autres facteurs de risques comme l’âge, l’hypertension artérielle, le tabac, le diabète…
  • D’où provient le cholestérol de l’organisme ?
Pour 20% il provient de l’alimentation par les aliments d’origine animale : principalement les viandes (notamment la viande rouge), la charcuterie, les œufs, et les produits laitiers. Les aliments d’origine végétale ne contiennent pas de cholestérol. Pour 80% il provient de notre organisme par sa synthèse au niveau du foie principalement. Le foie maintient un taux de cholestérol stable dans le sang en adaptant sa production quotidienne en fonction de la quantité de cholestérol apportée par l’alimentation. La production hépatique est cependant influencée par la qualité de notre alimentation : plus nous consommons d’acides gras saturés, plus le foie fabrique de cholestérol.
  • Qu’est ce que le bon et le mauvais cholestérol ?
Dans le sang, le cholestérol est véhiculé par des transporteurs. Ces transporteurs sont des lipoprotéines. Il existe deux types de lipoprotéines (HDL et LDL) qui, associées au cholestérol, vont donner : – le « bon cholestérol » : cholestérol lié aux HDL – le « mauvais cholestérol » : cholestérol lié aux LDL. La notion de bon ou mauvais cholestérol est liée au rôle de ces lipoprotéines transporteuses. Les lipoprotéines HDL ont un pouvoir protecteur des vaisseaux : elles récupèrent le cholestérol en excès au niveau des artères et des organes et le transportent vers le foie, assurant ainsi le « nettoyage » des vaisseaux sanguins et y limitant les dépôts lipidiques. Le cholestérol HDL est donc le bon cholestérol. A l’inverse, les lipoprotéines LDL transportent le cholestérol du foie vers les cellules de l’organisme et peuvent, au passage, en déposer sur les parois des artères (et ce d’autant plus facilement que le cholestérol se présente sous forme oxydée), favorisant ainsi la formation de plaques de lipides sur les parois artérielles (athéromes) puis leur lésion (sclérose). Les conséquences les plus graves de l’athérosclérose peuvent aller jusqu’à l’accident vasculaire par formation d’un thrombus (caillot) sur la plaque, thrombus qui ralentit puis bloque la circulation. Le cholestérol LDL est donc le mauvais cholestérol, surtout lorsqu’il est oxydé.
  • Les triglycérides
Les triglycérides sont une forme de lipides, au même titre que le cholestérol : ils sont composés de molécules de glycérol et d’acides gras et sont stockés dans les tissus adipeux. Ils sont fabriqués par notre organisme au niveau de l’intestin grêle, à partir des graisses apportées par l’alimentation et lors de la dégradation des sucres rapides par le foie. Ils constituent une réserve d’énergie pour notre corps. En revanche, un taux trop élevé de triglycérides favorise aussi l’apparition de maladie cardiovasculaire.
  • Comprendre son bilan lipidique
Le bilan lipidique dose les différents composants lipidiques présents dans le sang afin d’évaluer les risques d’athérosclérose (dépôts de graisse dans les artères) d’un patient et de prendre des mesures préventives (habitudes alimentaires, hygiène de vie) ou thérapeutiques adaptées. A partir d’une prise de sang réalisée à jeun (12 heures minimum), le bilan lipidique classique évalue 4 paramètres : -Le cholestérol total -Le cholestérol LDL ou mauvais cholestérol -Le cholestérol HDL ou bon cholestérol -Les triglycérides Le cholestérol total = cholestérol LDL + cholestérol HDL + 1/5ème des triglycérides. (valeurs « normales »= 1.4 à 2.5 g/l) Le cholestérol LDL ou mauvais cholestérol (valeurs « normales » = 1.05 à 1.6 g/l) Majoritairement présent dans le sang, le taux maximal de cholestérol LDL souhaitable pour un individu est déterminé par le médecin, en fonction des risques cardiovasculaires propres à son patient. Le cholestérol HDL ou bon cholestérol (valeurs « normales » = 0.35 à 0.8 g/l) Un taux élevé de cholestérol HDL (> 0.6 g/l) protège des maladies cardiovasculaires et annule un facteur de risque. Ainsi, un taux de cholestérol HDL > à 0.6 g/l chez un patient présentant deux facteurs de risque (par exemple un homme de 55 ans fumeur) avec un taux de cholestérol LDL normal annule l’un des deux facteurs de risque. 1/ calcul du nombre de facteurs de risque (FR) cardiovasculaire 2/ la limite maximale attendue du cholestérol LDL dépend donc pour chaque patient, du nombre de facteurs de risque qu’il présente : Les triglycérides Un taux trop élevé de triglycérides est un facteur de risque pour le diabète et les maladies cardiovasculaires. L’augmentation du taux de triglycérides est souvent associée à une augmentation du taux de mauvais cholestérol et à une baisse du bon cholestérol. Leurs valeurs « normales » sont de : 0.35 à 1.35 g/l chez la femme 0.40 à 1.60 g/l chez l’homme L’American Heart Association a établi les directives suivantes pour la triglycéridémie :
  • Conclusion
Lorsque le bilan lipidique est normal ( triglycérides < 1.5 g/l, cholestérol LDL < 1.6 g/l et cholestérol HDL > 0.4 g/l), en l’absence d’apparition de nouveaux facteurs de risque cardiovasculaire et/ou de modification du régime alimentaire, une surveillance tous les cinq ans est suffisante. Devant un bilan lipidique perturbé, après avoir éliminé les causes de dyslipidémies secondaires à une pathologie (hypotension, syndrome néphrotique, insuffisance rénale chronique, cholestase, alcoolisme) ou à la prise de médicaments ( corticoïdes, oestroprogestatifs, bétabloquants, diurétiques) et en l’absence d’antécédents de maladies cardiovasculaires (et/ou de risque cardiovasculaire élevé), le traitement de première intention sera hygiéno-diététique.    

janvier 2013

L’examen Cyto-Bactériologique des Urines (ECBU)

L’ECBU est l’examen de biologie médicale de première intention prescrit par le médecin en cas de suspicion d’infection urinaire ou en contrôle post-antibiothérapie d’une infection urinaire. Il peut aussi faire partie d’un bilan pré-opératoire ou accompagner, chez l’homme, le dosage du PSA dont le taux pourrait être influencé à la hausse par une éventuelle infection urinaire. La réalisation d’un ECBU comprend deux étapes :
  • L’examen direct de l’échantillon au microscope qui permet de faire une cytologie (numération des leucocytes/mm3 et hématies /mm3), de noter la présence éventuelle de cristaux et de germes s’ils sont en quantité importante ; il permet dans le cadre de l’urgence de rendre des premiers résultats pouvant orienter la conduite du prescripteur.
  • La mise en culture de l’échantillon sur milieux spécifiques qui permet de réaliser la quantification, l’identification et le profil de sensibilité aux antibiotiques (antibiogramme) du germe éventuel. C’est cette seconde étape qui nécessite, selon les cas, 24h à 72 h avant de pouvoir rendre des résultats complets.
Les modalités du recueil des urines en vue d’un ECBU :
  •  Après toilette intime soigneuse et désinfection des muqueuses avec un antiseptique, recueillir les urines dans un flacon stérile contenant un conservateur (acide borique) que votre laboratoire ou votre officine peut vous délivrer.
-Il est essentiel de ne recueillir que le second jet, les bactéries naturellement présentes au niveau du méat urétral pouvant souiller le premier jet et fausser les résultats de l’examen. -Idéalement, on prélèvera les urines du matin, de sorte que s’il y a infection, les bactéries se soient « concentrées » durant la nuit dans la vessie et soient en quantité suffisante pour pouvoir être détectées. -S’il n’est pas réalisé au laboratoire, le prélèvement devra y être apporté dans les deux heures qui suivent sa réalisation. L’interprétation des résultats : Les résultats comprennent : -la numération des hématies (globules rouges) et des leucocytes (globules blancs) par mm3 -la présence ou non de cristaux, de cellules épithéliales et des autres éléments éventuellement présents -la présence ou non d’un germe et éventuellement son identification, sa quantification et son antibiogramme. Un ECBU « normal » ne doit pas comporter plus de 10 hématies et 10 leucocytes par mm3 et doit être stérile (absence de germes). S’il existe de nombreuses hématies, on parle d’hématurie. S’il existe de nombreux leucocytes, on parle de leucocyturie. Généralement, la présence de germes (à l’examen direct et/ou en culture) sans leucocyturie témoigne d’un prélèvement imparfait (contamination de l’urine lors du recueil) et n’est donc pas pathologique. En revanche, la présence de germes avec une leucocyturie signe, sauf exception, une infection urinaire. Le micro-organisme en cause est alors identifié, quantifié et un antibiogramme est réalisé. S’il existe une leucocyturie sans germe retrouvé, il peut s’agir d’une infection urinaire en cours de traitement antibiotique, d’une infection urinaire « décapitée » par un traitement antibiotique récent et/ou inadapté ou d’un germe de culture délicate. Dans ces cas précis, le délai de culture sera prolongé de 24 heures avant de conclure à l’absence de germe. Classiquement, les germes en cause dans les infections urinaires sont : -les entérobactéries (germes du tractus digestif) qui colonisent la sphère urinaire : Escherichia coli, klebsielles et entérocoques… -les bactéries saprophytes de la peau : staphylocoques et streptocoques -plus rarement des levures du genre Candida. Conclusion Il est essentiel de rappeler que, même si l’ECBU est de réalisation technique assez simple, l’interprétation de ses résultats peut être rendue délicate de par la qualité de l’échantillon (recueil des urines, type de flacon utilisé, délai d’acheminement du prélèvement au laboratoire) et la qualité des informations recueillies (contexte de la prescription, traitements antibiotiques récents ou en cours…)

décembre 2012

Règles diététiques et calcul urinaire

Les mauvaises habitudes alimentaires représentent une cause majeure dans la formation des calculs calciques, oxaliques et uriques. Les mesures diététiques concernent les boissons et l’alimentation.
  • Boissons
Le plus important est de boire en quantité suffisante. Cela dilue vos urines et diminue le risque de former descalculs. Vous buvez suffisamment si vous urinez 2 litres par jour. Combien faut-il boire ? • 2 litres par jour, plus s’il fait chaud ou si vous faites du sport  Quand faut-il boire ? • Tous les jours, en répartissant régulièrement les boissons sur toute la journée • Incluant le soir au coucher • Et la nuit si vous vous réveillez Que faut-il boire ? • Tous les liquides sont autorisés : l’eau du robinet ou en bouteille, un café, une tisane… • La quantité des boissons est plus importante que la qualité • Deux verres de jus d’oranges pressées sont conseillés Quelles boissons consommer avec modération ? • Le thé trop fort, les boissons sucrées ou salées, le lait, la bière • L’alcool
  • Alimentation
Il ne s’agit pas d’un régime mais d’un ajustement de vos habitudes alimentaires. Les excès de calcium, sel, sucre, protéines animales, oxalate et acide urique favorisent la formation des calculs.  Apports en Calcium • Le calcium vient de l’eau et des produits laitiers • Il ne faut ni trop, ni trop peu de calcium • Les apports doivent être de 800 mg à 1 gramme par jour • Il est recommandé de prendre 2 à 3 portions de produits laitiers par jour selon la quantité de calcium de votre eau (voir étiquette) • 1 verre de lait (15 cl) = 1 yaourt = 100 g de fromage blanc
Produit laitier Teneur en calcium en mg/100g Produit laitier Teneur en calcium en mg/100 g
Petits suisses 100 Chèvre sec, Munster, Coulommiers 200 – 250
Lait entier ou demi-écrémé 120 Camembert, Bleu 450
Brie, Chèvre frais, Fromage blanc 120 – 160 Roquefort, Cantal 600 – 700
Crèmes glacées 150 Gouda, Edam, Comté, Gruyère 900 – 1000
Yaourts 150 Emmental, Parmesan 1200
À titre d’exemples, les teneurs en calcium de certaines eaux sont les suivantes (liste complète sur www.aquamania.net)
Nature de l’eau Teneur en calcium en mg/Litre Nature de l’eau Teneur en calcium en mg/Litre
Volvic® 10 Eau de ville* 30 à 120
Évian® 78 Badoit®, Vittel® 160 – 202
Eau de source 10 à 120 Contrexéville® 451
Perrier® 150 Hépar® 600
La teneur exacte en calcium est celle qui figure sur l’étiquette – * Renseignements auprès de votre mairie. En pratique : vous calculez puis vous choisissez • Si vous buvez 2 litres d’eau pauvre en calcium (moins de 20mg/L), vous devez consommer environ 800 mg de calcium sous forme de produits laitiers • Si vous buvez 2 litres d’eau riche en calcium (plus de 400 mg/L), vous devez limiter la consommation de produits laitiers  Apports en Sel • L’excès de sel alimentaire augmente la natriurèse (quantité de sel dans les urines) qui favorise l’excrétion de calcium dans les urines • Il faut limiter les aliments et les repas trop salés (charcuterie, restauration rapide, plats cuisinés tout prêts) • Ne jamais ajouter de sel à table Apports en Protéines Animales • Les protéines animales sont apportées par la viande, le poisson, la charcuterie et la volaille 100 g de viande correspondent à 100 g de poisson • Il ne faut pas manger plus de 150 g de viande ou de poisson par jour. Il est plus simple de ne prendre qu’un repas de protéines animales par jour Apports en Oxalate • Les aliments riches en oxalate doivent être consommés avec modération : en particulier le chocolat et le cacao • Mais aussi : cacahuètes, noix, noisettes, amandes, asperges, betteraves, rhubarbe, épinards, oseille, thé, figues • La vitamine C en grande quantité (comprimés de 500 mg à 1 g) est déconseillée Apports en Acide Urique • Il faut limiter les aliments apportant de l’acide urique : charcuterie, abats (ris de veau, rognons, cervelle, foie…), gibier, certains poissons (hareng, thon, truite, sardine à l’huile, anchois…) et les fruits de mer • Consommer régulièrement des fruits et des légumes • Remarque : en cas de calculs d’acide urique, votre médecin pourra vous conseiller une eau alcaline riche en bicarbonates   En résumé Boissons : 2 litres par jour, répartis sur la journée et la nuit + 2 verres de jus d’orange Calcium : 800 à 1000 mg par jour Protéines : Pas plus de 150 g de viande ou poisson Sel : Ne jamais ajouter de sel à table Oxalate : Éviter les aliments riches en oxalate : chocolat, cacao et cacahuètes Acide urique : Éviter la charcuterie, les abats et le gibier Sucres : Éviter les sucreries, les bonbons, les pâtisseries et les sodas • Maintenez une activité physique régulière • Évitez l’excès de calories • Variez l’alimentation et consommez des fibres (fruits et légumes) Ces règles diététiques sont simples. Elles doivent être respectées à vie. Elles sont plus efficaces si vous buvez plus de 2 litres d’eau par jour. Elles réduisent fortement le risque de récidive Suivre ces règles diététiques réduit également le risque d’hypertension artérielle, de diabète et d’obésité BUVEZ, BUVEZ ENCORE, MANGEZ MOINS et MANGEZ MIEUX Cela diminue le risque de faire ou de refaire des calculs Ces conseils sont issus d’une brochure diffusée sur le site Urofrance  (Association Française d’Urologie)  
octobre 2012

Information pour les patients prenant un traitement anti-coagulant à base d’AVK

Ces informations ont été publiées par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) depuis peu ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) Ce qu’il faut comprendre 1. Qu’est-ce qu’un anti-vitamine k ? Un anti-vitamine K est un médicament anti-coagulant, c’est-à-dire un médicament qui ralentit la coagulation. Il agit en s’opposant à l’action de la vitamine K qui favorise la coagulation sanguine. C’est la raison pour laquelle il s’appelle  » anti-vitamine K « . Il se prend par voie orale, généralement sur une longue durée (plusieurs semaines, plusieurs mois, voire toute la vie pour certaines maladies). Son effet s’installe progressivement en 2 à 4 jours et disparaît également progressivement en quelques jours après l’arrêt du traitement. 2. Quand prescrit-on un anti-vitamine k ? Un anti-vitamine K est prescrit pour empêcher la formation ou l’extension ou la récidive d’une  » thrombose  » ou d’une  » embolie « . Une thrombose correspond à la formation d’un caillot de sang (ou  » thrombus « ) au niveau d’un vaisseau sanguin ou au niveau du coeur. Une embolie correspond au détachement du caillot de son lieu de formation et à sa migration, par l’intermédiaire de la circulation sanguine, dans un vaisseau sanguin situé à distance, en particulier au niveau du poumon. Les principales circonstances nécessitant la prescription d’un anti-vitamine K sont : • phlébite (caillot dans une veine) ou risque de phlébite, • embolie pulmonaire ou risque d’embolie pulmonaire, • certains troubles du rythme cardiaque (fibrillations auriculaires), anomalies ou prothèse des valves cardiaques, • certains infarctus du myocarde. Il peut également être prescrit pour éviter qu’un cathéter ne se bouche. 3. Quels sont les risques d’un traitement anti-vitamine K? Chez un patient traité, la prise d’anti-vitamine K expose à deux risques principaux : • l’hémorragie liée à un surdosage, • la thrombose liée à un sous-dosage. Il est donc important de bien surveiller votre traitement pour qu’il soit équilibré. 4. Pourquoi faut-il surveiller son traitement ? En début de traitement, il faut rechercher la dose appropriée à chaque patient car la même dose d’antivitamine K ne provoque pas le même ralentissement de la coagulation chez tous les patients. Puis, il faut effectuer une surveillance régulière tout au long du traitement pour éviter un surdosage avec risque d’hémorragie, ou un sous-dosage avec risque de thrombose. Cette surveillance passe par le contrôle de l’INR. 5. Qu’est-ce qu’un INR ? L’INR (International Normalized Ratio) est un examen de laboratoire réalisé à partir d’un prélèvement de sang. L’INR permet d’évaluer l’activité du traitement anti-vitamine K. Il mesure le temps de coagulation d’un patient et le compare à celui d’un sujet qui ne reçoit pas de traitement anti-vitamine K. Chez un sujet non traité, l’INR est égal à 1. Chez un patient traité par un antivitamine K, plus le sang est  » liquide, fluide « , plus le temps de coagulation s’allonge et plus l’INR augmente (c’est-à-dire est supérieur à 2). Il est conseillé de toujours faire mesurer son INR dans le même laboratoire. L’INR  » cible  » est la valeur d’INR à rechercher pour obtenir un traitement équilibré (sans risque d’hémorragie ou de thrombose). Ce qu’il faut surveiller 6. Quelles sont les valeurs d’INR à rechercher : INR « cible »? Chez un patient nécessitant un traitement par anti-vitamine K, l’INR est adapté à chaque cas particulier. L’INR  » cible  » dépend de la maladie pour laquelle le traitement est prescrit. Dans la plupart des cas, l’INR doit se situer entre 2 et 3 (ce qui correspond à un sang qui mettra 2 à 3 fois plus de temps à coaguler que celui d’un sujet non traité par anti-vitamine K) : • un INR inférieur à 2 reflète une dose insuffisante, • un INR supérieur à 3 peut correspondre à une dose trop forte, avec un risque potentiel d’hémorragie. Dans ces situations il faut contacter son médecin traitant. Dans certains cas pour être traité efficacement, il est souhaitable d’obtenir un INR plus élevé compris entre 3 et 4,5. Dans tous les cas, un INR supérieur à 5 est associé à un risque hémorragique accru. Un traitement équilibré correspond à un INR stable retrouvé lors de plusieurs contrôles consécutifs pour une même dose. 7. Quand doit-on contrôler son INR ? En début de traitement, l’INR doit être mesuré fréquemment pour permettre de trouver la dose d’antivitamine K qui convient jusqu’à ce que l’INR  » cible  » soit obtenu, et ce à plusieurs reprises. Une fois que la dose appropriée est déterminée, la fréquence du contrôle de l’INR peut diminuer progressivement, mais il devra être effectué au moins une fois par mois. Certaines circonstances particulières peuvent provoquer un déséquilibre du traitement, en augmentant ou au contraire en diminuant son effet anticoagulant. Ces circonstances, principalement représentées par la prise simultanée de certains médicaments, nécessiteront des contrôles supplémentaires de l’INR afin d’adapter la dose. 8. Dans quels cas suspecte-t-on une hémorragie ? Il faut suspecter une hémorragie dans les circonstances suivantes : Apparition d’un saignement, même s’il semble mineur : • saignement des gencives, • saignement du nez, • hémorragie conjonctivale au niveau de l’oeil (oeil rouge), • présence de sang dans les urines, • règles anormalement abondantes, • apparition d’hématomes (« bleus »), • présence de sang rouge dans les selles, ou selles noires pouvant traduire la présence de sang « digéré » dans les selles, • vomissements ou crachats sanglants, • saignement d’une plaie qui ne s’arrête pas. Apparition de signes pouvant évoquer un saignement interne, non visible : • fatigue inhabituelle, • essoufflement anormal, • pâleur inhabituelle, • mal de tête ne cédant pas au traitement habituel, • malaise inexpliqué. En cas de suspicion d’hémorragie, il faut contacter rapidement votre médecin traitant Ce qu’il faut faire et ne pas faire 9. Peut-on prendre des médicaments en même temps qu’un anti-vitamine K ? ll est dangereux de prendre d’autres médicaments que ceux prescrits par un médecin, car nombreux sont ceux qui modifient l’action des anti-vitamine K : • soit en augmentant leur effet (surdosage), avec risque d’hémorragie, • soit en diminuant leur effet (sous-dosage), avec risque de thrombose La règle, très simple, consiste à ne jamais utiliser de médicament qui n’ait été prescrit par un médecin. Il ne faut jamais prendre un autre médicament de sa propre initiative, même ceux obtenus sans ordonnance (par exemple, l’aspirine). Cette règle s’applique en toutes circonstances, y compris dans des situations très banales, telles la survenue d’une douleur, d’un rhumatisme ou d’une infection, qui doivent amener à consulter votre médecin traitant. 10. Faut-il signaler que l’on prend un anti-vitamine K ? Oui, pour éviter tout risque d’hémorragie, il faut toujours signaler toute prise d’anti-vitamine K au personnel médical et paramédical : • médecin, • chirurgien, • anesthésiste, • dentiste, • pharmacien, • sage-femme, • kinésithérapeute, • infirmière, • biologiste… 11. Que faire si on oublie de prendre son Anti-Vitamine K ? ll ne faut jamais prendre deux prises d’anti-vitamine K dans la même journée (risque d’hémorragie). La prise médicamenteuse  » oubliée  » peut être  » rattrapée  » dans un délai de 8 heures après l’heure habituelle d’administration. Passé ce délai, il est préférable de  » sauter  » cette prise et de prendre la suivante à l’heure habituelle, le lendemain. Exemples : • Si vous avez l’habitude de prendre votre traitement le soir vers 20 heures, en cas d’oubli, vous pouvez prendre votre traitement jusqu’au coucher. Passé l’heure du coucher, il est préférable d’attendre le lendemain soir vers 20 heures pour prendre votre traitement. • Si vous avez l’habitude de prendre votre traitement à 16 heures, en cas d’oubli vous pouvez prendre votre traitement jusqu’au coucher, sans dépasser minuit (16 h + 8 h = 24 h). Passé ce délai, il est préférable d’attendre le lendemain 16 heures pour prendre votre traitement. Afin d’éviter tout oubli, il est recommandé d’utiliser un pilulier-semainier. Il faut prévenir votre médecin traitant en cas d’oubli. Notez cet oubli dans votre carnet de suivi car il faut en informer votre médecin traitant. 12. Que faire en cas d’infection ? En cas d’infection (fièvre, grippe, angine, …), il faut consulter un médecin et lui signaler la prise d’antivitamine K, afin de ne pas déséquilibrer le traitement. 13. Que faire en cas de grossesse ou de souhait de grossesse ? En général, l’utilisation des anti-vitamines K est déconseillé pendant la grossesse parce que ces médicaments peuvent avoir une influence néfaste sur le bon déroulement de celle-ci. Il est important que vous préveniez votre médecin si vous souhaitez entreprendre une grossesse ou si vous découvrez être enceinte. 14. Quelles sont les consignes à connaître pour éviter une hémorragie ? Pour éviter une hémorragie, il faut : • signaler la prise d’anti-vitamine K au personnel médical et paramédical, • éviter les sports ou les comportements violents susceptibles d’entraîner des traumatismes qui pourraient déclencher un saignement, • éviter les injections par voie intramusculaire susceptibles d’entraîner un hématome, • manipuler avec beaucoup de précaution les objets tranchants. 15. Faut-il changer son alimentation lorsque l’on est traité par Anti-Vitamine K ? Non, cependant il faut savoir que certains aliments sont riches en vitamine K : brocolis, laitue, épinards, choux, choux-fleurs, choux de Bruxelles. En théorie, ces aliments peuvent diminuer l’effet de l’anti-vitamine K. Cependant, en pratique, ils ne sont pas interdits, à condition de les répartir régulièrement dans l’alimentation et de les consommer sans excès. Le jeûne augmente l’effet anticoagulant. En cas d’intoxication aiguë par l’alcool, l’effet anticoagulant est augmenté ; en cas d’intoxication chronique,l’effet est diminué. Ce qu’il faut savoir 16. Points à retenir Pour une efficacité optimale tout en prenant un minimum de risque, il est essentiel de retenir les points suivants : • un traitement anti-vitamine K doit être pris tous les jours à la même heure (le soir de préférence), • il doit être équilibré : un surdosage est lié à un risque d’hémorragie et un sous-dosage à un risque de thrombose, • il doit être surveillé par le contrôle de l’INR au moins une fois par mois, si possible effectué dans le même laboratoire, • l’INR cible se situe généralement entre 2 et 3, • en cas de signes d’hémorragie, il faut immédiatement prendre contact avec un médecin, • il ne faut pas prendre d’autres médicaments de sa propre initiative.    

septembre 2012

Le cancer de la prostate

Cette fiche d’information, rédigée par l’Association Française d’Urologie http://www.urofrance.org/ (Date de publication : 08/03/2011). Elle est destinée aux patients ainsi qu’aux usagers du système de santé. Le cancer de la prostate peut se présenter sous la forme d’une tumeur localisée (circonscrite à la prostate) ou sous une forme évoluée, avec des métastases ganglionnaires et osseuses. La prostate est une glande hormono-dépendante comme le sein chez la femme.
  • ÉPIDÉMIOLOGIE
En France, on découvre environ 65 000 nouveaux cas de cancer prostatique chaque année. Tous n’ont pas le même degré de gravité. 80 % sont découverts à un stade de début, localisé. Ceci incite à encourager le dépistage après 50 ans, comme le recommande l’Association Française d’Urologie qui permet de proposer un traitement permettant la guérison.
  • SIGNES
Le cancer de la prostate évolue à bas bruit sans donner de signes urinaires à ses débuts. La survenue plus tardive d’une dysurie peut être la conséquence d’une compression qui s’exerce sur l’urètre et la vessie du fait de la présence d’une tumeur. Mais ces signes peuvent prêter à confusion car, à cet âge, on a tendance à incriminer un éventuel adénome de prostate qui s’accompagne également de troubles urinaires, une pathologie n’excluant pas l’autre, ce qui incite à rester vigilant.
  •  CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
Le cancer peut être diagnostiqué lors du dépistage recommandé par l’AFU à tout homme à partir de 50 ans. Ce dépistage comprend un dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) et un toucher rectal. Il peut aussi être mis en évidence chez un patient suivi pour un adénome de la prostate ou se révéler d’emblée à un stade avancé.
  •  DIAGNOSTIC
La preuve diagnostique est apportée par l’histologie après biopsie de la tumeur. Elle succède au diagnostic clinique (toucher rectal) et biologique (dosage du PSA). L’histologie permet de différencier tumeurs bénignes (adénome) et tumeur maligne et, en fonction du grade, de différencier les tumeurs plus ou moins agressives. La détermination du stade selon la classification TNM* permet d’établir un traitement personnalisé qui variera selon que l’atteinte est limitée à la prostate (intra-capsulaire) ou qu’elle a déjà disséminé (extension ganglionnaire et métastases).On peut y adjoindre l’imagerie (IRM) qui apporte des éléments prédictifs concernant l’atteinte capsulaire. * Stades • Sont à faible risque les tumeurs T1a et T2a avec PSA < 10 ng/ml et score de Gleason < 6 • Sont à risque élevé les tumeurs T2c avec PSA > 20 ng/ml et score de Gleason > 8, et les T3a et b • Sont à risque intermédiaire les tumeurs T2b avec PSA entre 10 ng/ml et 20 ng/ml et Gleason à 7
  • TRAITEMENT
Il varie en fonction de la gravité de la tumeur (classification TNM), selon que le cancer est localisé ou métastatique, selon le volume tumoral et l’espérance de vie du patient. On sait en effet que dans bon nombre de cas, une tumeur prostatique connaît une évolution lente qui peut conduire, chez certains patients âgés, à proposer une simple surveillance. Les traitements sont multiples, chaque méthode a ses bénéfices et ses effets secondaires. La prostatectomie radicale, qui consiste à enlever la prostate et les vésicules séminales, est un traitement indiqué en priorité dans les cas localisés chez les hommes de moins de 65 ans, et comporte des effets secondaires sexuels non négligeables. La curiethérapie, technique qui consiste à implanter de façon permanente des grains d’iode radioactif 125 dans la prostate pour détruire la tumeur est aussi un technique proposée aux hommes jeunes mais comporte parfois des effets secondaires d’inflammation. La radiothérapie externe est proposée aux hommes de plus de 70 ans, ou en cas de contre-indication opératoire. Des traitements mini-invasifs du type ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) sont disponibles (méthode nouvelle pour laquelle on manque encore un peu de recul que l’on réserve à des tumeurs peu agressives ou à des récidives locales après radiothérapie chez des patients fragiles). Ce procédé baptisé Ablatherm® consiste à administrer par voie endorectale des ultrasons qui élèvent la température cellulaire afin de détruire la tumeur. Dans les tumeurs avancées, l’adjonction d’une hormonothérapie fait cesser la prolifération des cellules cancéreuses. Mais l’effet reste limité dans le temps car après 18 à 24 mois, les cellules cancéreuses ont tendance à échapper au traitement (On parle d’échappement hormonal). Il faut alors se tourner vers d’autres prises en charge (chimiothérapie, radiothérapie) qui procurent au patient un confort local, un soulagement des douleurs de compression. Les formes peu agressives, non métastatiques peuvent également bénéficier de l’hormonothérapie au long cours, mais il faut surveiller les paramètres osseux, ces traitements étant réputés favoriser l’ostéoporose.
  • COMPLICATIONS
Le traitement des troubles sexuels, après prostatectomie ou irradiation, (troubles de l’érection, absence de sperme et d’éjaculation) sont variables et dépendent du stade initial. Le retour de l’érection peut être difficile si l’on a dû enlever les bandelettes vasculo-nerveuses. La plupart des patients sont continents, mais 10 % d’entre eux gardent une incontinence au delà d’un an. Les dysfonctionnements sexuels n’ont évidemment pas le même impact chez un patient âgé et chez le sujet jeune. On note une augmentation du risque de fractures osseuses liées au traitement hormonal qui nécessite de nouvelles collaborations entre urologues, cancérologues et orthopédistes.
  • PRONOSTIC
Chez l’homme de moins de 65 ans, la prostatectomie radicale permet une réduction de la mortalité à 10 ans. Les patients porteurs d’un cancer de bas grade avec un score de Gleason de 6 ont la même espérance de vie que la population générale. Elle est diminuée de moitié lorsque de Gleason se situe entre 8 et 9.  

aout 2012

La maladie de Lyme : Borréliose de Lyme

Cette fiche est destinée à vous informer sur la maladie de Lyme. Elle ne se substitue pas à une consultation médicale. Elle a pour but de favoriser le dialogue avec votre médecin.  N’hésitez  pas à lui faire préciser les points qui ne vous paraîtraient pas suffisamment clairs et à demander des informations supplémentaires sur votre cas particulier. En effet, certaines informations contenues dans cette fiche peuvent ne pas être adaptées à votre cas : il faut se rappeler que chaque patient est particulier. Seul le médecin peut donner une information individualisée et adaptée. Les informations rapportées ici sont issues de l’Encyclopédie Orphanet Grand Public de mars 2008 – www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Lyme-FRfrPub12159v01.pdf – (document réalisé par Orphanet avec la collaboration du Pr Daniel Christmann, service des maladies infectieuses et tropicales, CHU Hôpital Civil – Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg).

 Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme est une maladie infectieuse due à une bactérie (Borrelia, dont il existe plusieurs espèces) transmise à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de tique. Cette maladie peut toucher plusieurs organes, principalement la peau, les articulations et le système nerveux. Bien que déjà observée depuis de très nombreuses années en Europe, cette maladie a été décrite en 1975 suite à de nombreux cas d’arthrite (inflammation des articulations) chez des enfants et des adultes dans une ville du Connecticut aux Etats-Unis (Lyme).

Combien de personnes sont atteintes de la maladie ?

La prévalence (nombre de personnes atteintes dans une population donnée) et l’incidence (nombre de nouveaux cas par an dans une population donnée) sont différentes suivant les régions du monde. Aux Etats-Unis, la prévalence se situe entre 1 personne atteinte sur 12 000 et 1 sur 17 000. En France, l’incidence est mal connue et varie d’une région à l’autre. L’incidence moyenne serait de l’ordre de 1 nouveau cas et pour 6 000 habitants par an. Il semblerait toutefois que de nombreux cas ne soient pas diagnostiqués.

Qui peut en être atteint ? Est-elle présente partout en France ?

Cette maladie peut toucher les personnes de tout âge. Cependant, elle atteint préférentiellement les adultes jeunes (travailleurs en forêt, randonneurs, etc.) Elle est présente sur tous les continents, mais elle est plus répandue dans les régions tempérées et froides de l’hémisphère Nord (de l’Amérique du Nord à la Chine). En effet, les tiques sont plus nombreuses dans les régions boisées. Elle est présente en Europe et en France et plus particulièrement dans les régions de l’est.

A quoi est-elle due ?

La maladie de Lyme est due à une infection par une bactérie appartenant à la famille des Borrelia. Borrelia burgdorferi (B. burgdorferi) semble actuellement la seule souche aux USA. En Europe en plus de B. burgdorferi, d’autres souches de Borrelia peuvent être responsables de la maladie de Lyme avec des symptômes un peu différents (B. garinii, B. afzelii, B. spielmanii, B. valaisiana,…). Cette bactérie est transmise à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de tique infectée. Le taux de contamination des tiques est variable d’une région à l’autre, et parfois au sein d’une même région, allant de 5 à 35 %, par conséquent une piqûre de tique n’entraîne pas obligatoirement une maladie de Lyme. Les tiques qui, appartiennent au genre Ixodes, se contaminent en parasitant les animaux sauvages et domestiques (elles se nourrissent du sang de ces animaux) qui sont les principaux réservoirs de cette bactérie : les rongeurs, le gros gibier (cerfs, etc.…) et les oiseaux dans une moindre mesure, ainsi que les animaux domestiques (chien, cheval…). La plupart de ces animaux ne développent pas la maladie. La tique ainsi infectée peut donc transmettre la bactérie à l’homme lors d’une piqûre. Lors de la piqûre, la bactérie se distribue dans la peau puis dans le sang et les tissus. Il faut savoir qu’une personne infectée suite à une piqûre de tique, ne développe pas forcément la maladie. Par ailleurs, plus la durée de fixation de la tique est longue (en particulier au delà de 24 heures) plus le risque de transmission est grand. L’homme contracte principalement la maladie du printemps à l’automne, lors de balades en forêt, lorsque les tiques ou les nymphes (jeunes tiques) sont nombreuses.

Est-elle contagieuse ?

Non, il n’y a pas de cas de contamination interhumaine.

Quelles en sont les manifestations ?

On distingue trois phases dans l’évolution de la maladie.

 La phase primaire

Elle apparaît environ 2 à 32 jours après la piqûre de tique et la principale manifestation est une lésion au niveau de la peau appelée érythème chronique migrant (ou érythème migrant) (Figure 3) qui se situe au niveau de la piqûre de tique. Il s’agit d’un « halo » rouge qui s’étend lentement de façon centrifuge (du centre vers la périphérie) alors que le centre s’éclaircit. Son diamètre peut varier de 3 à à plusieurs dizaines de centimètres (en moyenne 15 cm). Cette rougeur (érythème) n’est pas douloureuse et disparaît spontanément en quelques semaines. Elle n’est pas toujours présente (dans 30 à 50 % des cas) ou peut passer inaperçue. Exemple d’érythèmes migrants (http://www.tiquatac.org) D’autres manifestations peuvent être associées à cette rougeur, comme une fièvre modérée, de la fatigue (asthénie), des douleurs musculaires (myalgies) et des maux de tête (dans 25 % des cas environ).

LA Phase secondaire

Dans un deuxième temps, la bactérie peut disséminer par voie sanguine et entraîner des complications, en l’absence de traitement. Des manifestations au niveau de la peau (cutanées), des articulations (articulaires), du système nerveux (nerveuses), ou du cœur (cardiaques) peuvent apparaître. Ces manifestations surviennent quelques jours à quelques semaines après la phase primaire mais sont parfois présentes en même temps que l’érythème chronique migrant. Cette phase peut guérir spontanément ou évoluer vers la phase suivante. Il faut savoir que les diverses manifestations décrites ci-dessous ne sont généralement pas toutes présentes chez une même personne.

Les manifestations cutanées

Les manifestations cutanées sont principalement l’érythème chronique migrant multiple qui peut être présent sur tout le corps et évoluer par poussées. Il s’agit d’une atteinte fréquente aux USA, rare en Europe. Un lymphocytome cutané bénin peut également survenir à ce stade. Il s’agit d’une petite lésion saillante de la peau (nodule) de 1 à 2 cm de diamètre et rouge-violacé siégeant principalement sur le lobe de l’oreille (Figure 4), le mamelon, le scrotum.

 Les manifestations articulaires

Il s’agit de douleurs au niveau des articulations (arthralgies) ; la douleur peut durer plusieurs jours et toucher une ou plusieurs articulations. Des inflammations articulaires (arthrites) peuvent également se manifester plus tardivement. Elles touchent principalement les grosses articulations (genoux, épaules,…) et évoluent par poussées. Elles peuvent guérir spontanément.

Les manifestations nerveuses

Des signes nerveux peuvent également survenir et ils sont assez variés : maux de tête (céphalées), douleurs le long des trajets des nerfs (névralgies), atteinte des racines des nerfs (radiculite hyperalgique, « radiculite à tiques ») qui donne de fortes douleurs qui ne cèdent pas avec les médicaments habituels contre la douleur (antalgiques), paralysie faciale (paralysie des muscles d’une moitié du visage) (Figure 5), méningite lymphocytaire (inflammation des enveloppes du cerveau), …..

Les manifestations cardiaques

Certaines personnes peuvent également présenter des problèmes cardiaques, essentiellement des troubles du rythme ou de conduction (palpitations, ralentissement du rythme des battements) et plus rarement une inflammation de l’enveloppe du cœur (péricardite) ou une inflammation du muscle cardiaque (myocardite). Ces manifestations sont intermittentes et guérissent souvent spontanément.

Les manifestations oculaires

Plus rarement, une atteinte des yeux survient et elle peut se caractériser par une inflammation de la conjonctive (conjonctivite), responsable d’une rougeur de l’œil. Une inflammation de la cornée (kératite) ou une inflammation de l’uvée (uvéite) peuvent également survenir et être à l’origine d’un œil rouge, de douleurs, de larmoiements, d’intolérance à la lumière (photophobie) et d’une possible baisse de vision.

La phase tertiaire

La phase tertiaire ou tardive de la maladie de Lyme correspond à une évolution chronique des symptômes. Cette situation est moins fréquente, s’observe en l’absence de traitement après quelques mois à quelques années. Les principales manifestations de cette phase sont cutanées, articulaires et nerveuses.

Les manifestations cutanées

Les manifestations cutanées de la phase tardive de la maladie de Lyme sont caractérisées par l’acrodermite chronique atrophiante, également appelée maladie de Pick-Herxheimer. Cette maladie apparaît plusieurs années après la contamination et se traduit par une lésion violacée et gonflé qui se situe principalement sur le dos des mains, aux coudes, aux chevilles, aux genoux, ou sur un segment du membre (jambe)… Il évolue ensuite vers une atrophie cutanée : la peau devient mince et fripée et laisse apercevoir les veines en transparence.

Les manifestations articulaires

Dans la phase tardive, l’arthrite devient chronique et touche principalement les grosses articulations. Elle occasionne des douleurs durables avec des anomalies à la radiographie.

Les manifestations nerveuses

Elles peuvent donner une atteinte du cerveau (encéphalopathie chronique) avec des troubles psychiatriques ou neurologiques divers.

Quelle est son évolution ?

Comme vu précédemment, l’évolution de la maladie de Lyme peut se faire schématiquement en trois phases. Cependant, même en l’absence de traitement, elle évolue peu souvent vers la phase tertiaire. Le pronostic de cette maladie est favorable lorsqu’elle est convenablement traitée.

Le diagnostic

Comment fait-on le diagnostic de la maladie de Lyme ? En quoi consistent les tests diagnostiques et les examens complémentaires ? A quoi vont-ils servir ?

Les médecins font le diagnostic après avoir examiné, la personne atteinte et grâce à un interrogatoire précis : présence du « halo rouge » (érythème chronique migrant), souvenir d’une piqûre de tique, … Ce diagnostic peut être difficile à faire quand il n’y a pas eu l’érythème chronique migrant et que la piqûre de tique est passée inaperçue. De plus les symptômes de cette maladie sont très variés et peuvent faire penser à de nombreuses autres maladies. La numération formule sanguine (NFS) ou hémogramme est le plus souvent normale ainsi que la vitesse de sédimentation qui est peu élevée. La NFS est un examen réalisé par prise de sang qui permet de mesurer le nombre d’éléments de chacune des trois catégories de cellules sanguines que sont les globules rouges (hématies), les globules blancs (leucocytes) et les plaquettes. La vitesse de sédimentation est le temps nécessaire aux éléments cellulaires sanguins (globules blancs, globules rouges et plaquettes) pour sédimenter au bas d’une colonne de sang incapable de coaguler (grâce à l’anticoagulant utilisé pour le prélèvement). C’est un élément d’orientation diagnostique, non spécifique mais simple à réaliser, influencé par le nombre de globules rouges et leur volume, le taux de certaines protéines, la viscosité du sang. Cette vitesse de sédimentation est élevée dans divers processus inflammatoires. Afin de préciser le diagnostic, il est possible de réaliser des examens (sérologie de Lyme) pouvant mettre en évidence dans le sang des anticorps montrant une réponse de l’organisme à l’infection bactérienne. Un certain nombre de techniques sont utilisées mais elles ne sont pas standardisées et les résultats sont parfois difficilement interprétables. Le résultat est souvent négatif dans la première phase de la maladie et positif dans les phases secondaires et tertiaires. Cependant une sérologie positive peut correspondre à une infection ancienne mais non évolutive (c’est-à-dire que la personne a contracté l’infection mais la maladie n’évolue plus). Par ailleurs, il est possible dans quelques cas que la sérologie soit négative alors même qu’il y a eu infection. Un examen par PCR (Polymerase Chain Reaction), technique, qui permet de mettre en évidence l’ADN (patrimoine génétique) de la bactérie, peut également être réalisée dans certaines situations. En cas d’atteinte du système nerveux, la recherche d’anticorps dans le liquide qui entoure le cerveau (liquide céphalo-rachidien) par ponction lombaire peut (dans le bas du dos) aider à poser le diagnostic.

Peut-on confondre cette maladie avec d’autres ? Lesquelles ? Comment faire la différence ?

Les symptômes de cette maladie sont assez variés ce qui peut rendre le diagnostic difficile. Les manifestations cutanées présentes lors de la phase primaire ou secondaire peuvent être confondues avec d’autres problèmes tels qu’une mycose (infection de la peau due à un champignon) ou une réaction inflammatoire à une piqûre d’insecte… La maladie de Lyme peut également être confondue avec d’autres pathologies telles que le lupus, les infections virales, la sclérose en plaques, la fibromyalgie…

Le traitement, la prise en charge, la prévention

Existe-t-il un traitement pour cette pathologie ? Quels bénéfices attendre du traitement ? Quels sont les risques du traitement ?

Oui, il existe un traitement curatif de cette maladie qui repose sur la prise d’antibiotiques. Plus ce traitement antibiotique est administré rapidement, plus il est efficace. Les doses, ainsi que le type d’antibiotiques sont à adapter au stade et aux manifestations de la maladie. Dans la phase primaire de la maladie (traitement de l’érythème chronique migrant), le traitement repose sur l’administration d’antibiotiques de la classe des Bêta-lactamines (principalement amoxicilline) ou des cyclines pendant deux à trois semaines. Ces antibiotiques ont une bonne diffusion dans les tissus ce qui permet d’atteindre les zones infectées, le but étant de faire disparaître les symptômes et de prévenir l’apparition des manifestations tardives. Dans les phases tardives, les céphalosporines dites de 3ème  génération peuvent être utilisées, mais doivent être administrées par voie intraveineuse (patients hospitalisés). Ils permettent l’atténuation voire la disparition des symptômes. Ces antibiotiques sont habituellement bien tolérés mais peuvent parfois être à l’origine, dans de rares cas, d’allergies. Les macrolides ou tétracyclines peuvent également être utilisés, notamment en cas d’allergies aux précédents antibiotiques. Ils présentent cependant certains effets secondaires : problèmes digestifs, problèmes de sensibilité accrue au soleil (photosensibilité), interactions médicamenteuses et sont, pour certains, contre-indiqués chez les femmes enceintes et les enfants. Les arthrites chroniques qui ne sont pas soulagées par le traitement antibiotique, peuvent être traitées par synoviorthèse (traitement d’une affection inflammatoire articulaire, à l’aide d’une injection de produit faite dans l’articulation) ou synovectomie (enlèvement chirurgical de la synoviale (membrane qui tapisse l’intérieur des articulations) au niveau des articulations atteintes). A l’heure actuelle, il existe une certaine « standardisation » au niveau de la prise en charge de cette maladie avec des recommandations qui ont été proposées à la Conférence de Consensus de décembre 2006.

Un soutien psychologique est-il souhaitable ?

Dans les cas où la maladie devient chronique, un soutien psychologique peut être utile car cette maladie peut être à l’origine de douleurs permanentes et de symptômes multiples et variés qui peuvent avoir un certain retentissement sur la vie sociale. De plus, étant souvent difficile à diagnostiquer les personnes atteintes se sentent souvent incomprises.

Comment se faire suivre ?

Dans un service hospitalier de maladies infectieuses, de dermatologie, de rhumatologie, de neurologie ou de médecine interne en fonction des symptômes.

Peut-on prévenir cette maladie ?

Oui, on peut prévenir cette maladie en prenant des précautions dans les zones à risque (zones où les tiques sont présentes). Ces précautions consistent dans le port de vêtements couvrants au niveau des jambes, des bras et du cou et l’utilisation de produits répulsifs lors de promenades ou de travaux en forêt. Il est ensuite important de s’inspecter soigneusement à la recherche de tiques afin de les enlever. L’extraction de la tique doit se faire le plus rapidement possible en la prenant au plus près de la peau grâce à une pince et sans oublier la tête. Il est ensuite conseillé de désinfecter la zone. Par contre, il est déconseillé d’utiliser de l’éther au moment de l’extraction de la tique. Par ailleurs, les personnes ayant des animaux domestiques (chats, chiens, chevaux…) peuvent utiliser en prévention des poudres anti-tiques afin de traiter ces animaux et leur environnement. En cas de piqûre de tique, il n’est pas nécessaire de donner un traitement antibiotique en prévention (antibiothérapie prophylactique) car, comme énoncé précédemment, toutes les tiques ne sont infectées par la bactérie et une personne piquée par une tique infectée ne développe pas forcément la maladie. Par contre, une antibiothérapie prophylactique peut être recommandée aux femmes enceintes. En effet, si la maladie survient chez une femme enceinte au cours de la grossesse, le risque d’une infection du fœtus ne peut pas être exclu. Un vaccin a été mis au point aux Etats-Unis, mais il est d’une efficacité relative et n’est actif que sur l’espèce Borrelia burgdorferi. Il n’est plus commercialisé à l’heure actuelle. Ce vaccin n’est pas utilisé en Europe où plusieurs espèces différentes de Borrelia sont présentes.

Vivre avec

Quelles sont les conséquences de la maladie sur la vie familiale, professionnelle, sociale, scolaire, sportive ?

La maladie de Lyme, lorsqu’elle est diagnostiquée précocement et traitée, guérit rapidement et n’a donc pas ou peu de retentissement sur la vie des personnes atteintes. En revanche, si le diagnostic n’est pas fait rapidement et que la maladie devient chronique, le retentissement sur la vie peut être plus important ; les conséquences sont variables en fonction du stade et de la sévérité des symptômes. Les manifestations neurologiques, articulaires, cardiaques peuvent être très handicapantes. De plus, en raison de la difficulté de diagnostic de cette maladie, les personnes atteintes souffrent souvent d’une non reconnaissance de leur maladie par le système de santé et d’une incompréhension de la part de leurs proches. Cependant, même au stade tardif de la maladie, le traitement permet habituellement l’amélioration ou la disparition des symptômes.

En savoir plus

Comment entrer en relation avec d’autres personnes atteintes de la même maladie ou pour obtenir plus d’information sur la maladie?

En contactant les associations de malades consacrées à cette maladie. Vous trouverez leurs coordonnées en appelant Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20 (Numéro azur, prix d’un appel local) ou sur le site Orphanet (www.orphanet.fr).            

juillet 2012

Pourquoi doser la ferritine ?

La ferritine est la substance chargée du stockage du fer dans l’organisme. Son taux permet de réguler l’absorption intestinale du fer, élément indispensable à la synthèse de l’hémoglobine, principal constituant des globules rouges. Le dosage sanguin de la ferritine reflète l’état des réserves en fer de l’organisme et permet de surveiller l’efficacité d’un traitement prescrit lors d’une carence ou d’une surcharge en fer. Variations physiologiques de la ferritine : Le taux sanguin de la ferritine varie en fonction de l’âge (plus élevé chez les enfants que chez les adultes) et du sexe (plus élevé chez l’homme que chez la femme). La ferritinémie baisse durant la grossesse et en cas d’exercice physique intensif et régulier. Les taux normaux sont les suivants :
  • Femmes <50 ans : de 7 à 132  ng/ml
  • Femmes >50 ans : de 10 à 265  ng/ml
  • Hommes : de 18 à 464 ng/ml
Variations pathologiques de la ferritine : L’hypo-ferritinémie se rencontre dans le cadre d’une anémie microcytaire dont les causes peuvent être nombreuses :
  • hémorragies gynécologiques (règles abondantes) ou saignements occultes digestifs,
  • malabsorption intestinale du fer,
  • apport insuffisant d’aliments riches en fer ( viandes et légumes secs) ou régime végétarien mal équilibré.
L’hyper-ferritinémie se rencontre principalement dans les cas suivants :
  • surcharges en fer (hémochromatose),
  • atteintes hépatiques (hépatites, cirrhose, insuffisance hépatique),
  • syndrome infectieux ou inflammatoire,
  • insuffisance rénale chronique,
  • affections malignes.
La ferritine est l’examen de première intention pour rechercher une carence en fer. Si son taux est diminué, il s’agit d’une carence martiale : il est inutile de doser un autre marqueur du métabolisme du fer.      

mai 2012