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Tests dynamiques
Les tests dynamiques (épreuves fonctionnelles) sont réalisables au laboratoire sous certaines conditions. Se renseigner auprès du laboratoire et prendre rendez-vous. Le patient doit rester au laboratoire tout le temps du test.
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Hyperglycemies provoquées par voir orale (hgpo)
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- Diagnostic du diabète gestationnel
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Mise à jour en Gynécologie et Obstétrique – 10 décembre 2010 (CNGOF)
Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproduction (vol. 39 / suppl. 2 au n°8) sous la référence : J Gynecol Obstet Biol Reprod 2010;39 : S1-S342Stratégie de dépistage
Idéalement, la stratégie de dépistage retenue doit permettre d’identifier les femmes à haut risque d’évènements pathologiques, les plus à même de bénéficier d’une prise en charge intensive et de préserver les autres d’une intervention excessive.- Le dépistage du DG est recommandé en présence d’au moins un des critères suivants : âge maternel ≥ 35 ans, IMC ≥ 25 kg/m 2 , antécédents de diabète chez les apparentés au 1er degré, antécédents personnels de DG ou d’enfant macrosome (grade A).
- En l’absence de ces facteurs de risque, le bénéfice et le rapport coût-efficacité du dépistage restent à évaluer. Il n’y a donc pas d’arguments suffisants pour recommander un dépistage systématique (accord professionnel). Dans tous les cas, la décision de dépister ou de ne pas dépister le DG doit faire l’objet d’une évaluation et d’une information individuelles.
Méthodes de dépistage
- Au premier trimestre, en présence de facteurs de risque, il est recommandé de réaliser une glycémie à jeun (grade B). En l’absence d’études, il n’est pas recommandé de réaliser une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) en début de grossesse (accord professionnel). La mesure de l’HbA1c comme méthode diagnostique n’est pas actuellement recommandée en France. En cas de DT2 (diabète de type 2) découvert en début de grossesse, cette mesure pourrait être utile pour préciser l’équilibre glycémique périconceptionnel (accord professionnel).
- – Entre 24 et 28 SA, il existe actuellement deux méthodes diagnostiques :
- la méthode en deux temps (dépistage par dosage de la glycémie une heure après ingestion de 50g de glucose (test de O’Sullivan), puis diagnostic par une HGPO avec 100 g de glucose)
- la méthode en un temps (HGPO avec 75 g de glucose). Chacune des méthodes a une bonne reproductibilité, sans nécessiter de régime diététique préalable. L’étude HAPO apporte des informations sur les relations entre morbidité materno-fœtale et niveaux glycémiques de l’HGPO avec 75 g de glucose (grade B). La méthode a l’avantage d’une meilleure tolérance, d’une réduction du délai de la prise en charge et d’une meilleure observance.
- Entre 24 et 28 SA, l’HGPO avec 75 g de glucose avec mesure des glycémies à 0, 1 et 2 h est recommandée pour le diagnostic du DG (accord professionnel).
- Aucune autre méthode ne peut être actuellement recommandée (HbA1c, fructosamine, glycosurie, glycémie au hasard, et/ou postprandiale).
Critères diagnostiques
La glycémie à jeun diminue peu au cours de la grossesse (grade B). En début de grossesse, il est admis de porter le diagnostic de DT2 sur une glycémie à jeun > 1,26 g/l (7 mmol/l) (accord professionnel). Nous proposons comme seuil pour le diagnostic de DG la valeur de 0,92 g/l (5,1 mmol/l) de glycémie à jeun définie par un consensus international, l’International Association of Diabetes Pregnancy Study Group (IADPSG). Il faut cependant noter que la pertinence de ce seuil n’a pas été évaluée au premier trimestre (accord professionnel). Il existe un continuum entre les niveaux glycémiques maternels et les complications materno-fœtales (grade B). Le choix de seuils glycémiques pour définir le DG est donc arbitraire.L’IADPSG a proposé, en considérant les valeurs glycémiques associées à un sur-risque de 75 % de macrosomie, d’hyper-insulinisme et d’adiposité fœtaux dans l’étude HAPO, comme critères diagnostiques entre 24 et 28 SA :
- glycémie à jeun > 0,92 g/l (5,1 mmol/l)
- et/ou glycémie 1 heure après une charge orale de 75 g de glucose > 1,80 g/l (10,0 mmol/l)
- et/ou glycémie 2 heures après la charge > 1,53 g/l (8,5 mmol/l).
Hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) 75 g – dépistage du diabète gestationnel
But du test : Dépistage précoce du diabète gestationnel
Produits administrés : Glucose (fourni par le laboratoire)
Protocole :- Sujet à jeun depuis la veille
- Glycémie à jeun (T0)
- Absorption par voie orale de 75 g de glucose dissous dans 100 ml d’eau à T0
- Glycémie à T+60 mn et T +120 mn après l’ingestion
Test de O’Sullivan
But du test : Dépistage précoce du diabète gestationnel
Produits administrés : Glucose (fourni par le laboratoire)
Protocole :- Sujet à jeun depuis la veille
- Glycémie à jeun (T0)
- Absorption par voie orale de 50 g de glucose dissous dans 100 ml d’eau à T0
- Glycémie à T+60 mn après l’ingestion
Hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) – diagnostic du diabète gestationnel
But du test : Diagnostic du diabète gestationnel (confirmation d’un test de O’Sullivan)
Produits administrés : Glucose (fourni par le laboratoire)
Protocole :- Sujet à jeun depuis la veille
- Glycémie à jeun (T0)
- Administration par voie orale de 100 g de glucose dissous dans 250 ml d’eau.
- Prélèvements à T+60 mn, T+120 mn après l’ingestion
- Diagnostic du diabète en dehors de la grossesse
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Utilisation limitée à des situations difficiles à interpréter :
- Glycémie à jeun comprise entre 1.10 g/l et 1.26 g/l en l’absence de contexte d’insulino-résistance métabolique
- Glycémie à jeun normale avec GPP comprise entre 1.4 et 2 g/l
Inutile si la glycémie à jeun > 1.26 g/lHyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) – diagnostic du diabète sucré
But du test : Diagnostic du diabète sucré
Produits administrés : Glucose (fourni par le laboratoire)
Protocole :- Sujet à jeun depuis la veille
- Glycémie à jeun (T0)
- Administration par voie orale de 75 g de glucose dissous dans 250 ml d’eau
- Prélèvements à T+30, T+60, T+90, T+120 après l’ingestion
Les conditions de réalisation de ce test peuvent être toutefois différentes d’un prescripteur à l’autre. Dans tous les cas, respecter les consignes du médecin si celles-ci sont clairement explicitées. Critères diagnostiques :
- Glycémie à jeun compris entre 1.10 g/l et 1.26 g/l associée à une glycémie à 2h comprise entre 1.40 g/l et 2 g/l
- Intolérance aux hydrates de carbone
- Glycémie 2h > 2 g/l
- Diagnostic de diabète sucré
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Tests dynamiques sanguins
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- Test au Dectancyl® – dexamethasone
- Test au Synacthène immédiat (test de Thorn)
- Test au GH-RH
- Test au LH-RH
- Test à la clonidine
- Test au TRH
- Test au D-Xylose
- Orthostatisme
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Test dynamique respiratoire
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- Test respiratoire à l’urée (détection Helicobacter pylori)
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Tests dynamiques urinaires
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- Test de Pak (test de charge calcique)
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Produits administrés : charge orale de 1g de calcium (CACIT® 500mg x2)
Protocole :- Le patient est soumis à un régime pauvre en calcium une semaine avant le test ( < 400 mg/jour d’apport calcique)
Suppression des produits laitiers ou d’origine laitière et boire une eau pauvre en calcium (type Volvic®) - A partir de 21h, le soir précédant l’examen, le sujet observe un jeûne strict, excepté la prise 300ml d’eau jusqu’au lendemain matin 7h où le sujet absorbe 600ml d’eau toujours pauvre en calcium après avoir vidé sa vessie
- Recueil des urines entre 7h et 9h le matin
- Avant la prise du produit, prise de sang pour dosage Ca++, phosphore, PTH
- A 9h, le sujet absorbe une charge calcique de 1g
- Les urines sont ensuite recueillies pendant 2h
- A 11h, nouvelle prise de sang avec dosage des mêmes paramètres (Ca++, phosphore, PTH) et recueil urinaire (échantillon) pour dosage Ca++, phosphore, créatinine urinaire.
Interprétation des résultats : Basée sur la modification ou non du rapport calcium urinaire/créatinine urinaire. - Le patient est soumis à un régime pauvre en calcium une semaine avant le test ( < 400 mg/jour d’apport calcique)